Dans notre quête permanente pour optimiser le temps, l’envie est grande de passer en mode multitâches.
Sauf que l’homme a une capacité d’attention limitée, eh oui. On est capable de basculer très vite d’un canal d’information à un autre, mais pas de traiter les deux en même temps. Portable + conduite au volant? Hm, non.
Donc, croyant multitâcher (tant pis pour le néologisme), en fait, on bâcle et on s’épuise.
Un exemple : je suis à Carrefour pour mes courses hebdomadaires.
En même temps que je réponds à ma fille qui m’accompagne, je tente de planifier les menus (sur 7 jours, même pas peur!). Je tente aussi de me souvenir de ce que mon mari m’avait demandé de lui prendre. J’ajoute que, veillant à mon budget, je lorgne les promotions. Attentive à un minimum de diététique, je lis le contenu des paquets de biscuits (graisse hydrogénée ? Ah non, alors!). Je croise une voisine, nous échangeons quelques mots. J’en étais où, déjà ? Ma fille me traîne dans les rayons qui l’intéressent : je me débats. Ce n’est pas parce qu’elle a accepté de venir avec moi que je dois lui céder… j’ai raison, non ?
Au bout d’une heure et demie (pourquoi n’y-a-t-il pas plus de caissières à cette heure-là?), je sors de là nerveusement éprouvée. J’arrive à la maison pour découvrir que :
- j’ai oublié le chocolat à dessert (et le gâteau pour l’anniversaire?)
- j’ai racheté de la salade alors qu’il y en avait encore
- les courgettes ont moisi au fond du frigo
- j’ai explosé mon budget courses: forcément, à parcourir tous les rayons en quête d’inspiration…
- je n’arriverai à faire que 4 repas avec les produits frais que j’ai acheté : on mangera des pâtes pendant 3 jours d’affilée.
J’aimais l’improvisation lorsque je n’avais pas d’enfant et finalement peu de contraintes. Le multitâches se faisait avec aisance. Un peu trop facilement, j’aurais dû me méfier. Vint un moment où ce ne fut plus possible. Pas parce que mes capacités mentales avaient décliné, je vous rassure! Mon emploi du temps était chaotique et j’ai simplement reconnu que je ne pouvais pas tout faire en même temps. En tout cas, pas tout bien. Superwoman, ça ne vous dit rien?
Maintenant, je découpe les opérations.
- Chez moi, au calme, je fais mon plan de menu à la semaine (si je veux profiter des promotions, je marque « viande pour 5 » et je choisis sur place)
- Je fais ma liste de course après avoir visité frigo et placards et à partir de mon plan de menu
- Je fais mes courses sans dévier de ma liste (budget respecté) ou alors juste pour exercer ma curiosité… on ne se refait pas
- Mes enfants ne me demandent- presque- rien « en live » : sauf exception, si ce n’est pas sur la liste (donc achat prévu), ce n’est pas acheté
- Les produits frais sont « en flux tendu », disons, mais plus rien ne pourrit.
Voyez si vous ne gagneriez pas en sérénité en découpant vous aussi certaines tâches que vous percevez aujourd’hui comme liées.
Exemples dans votre vie de famille:
- faire sa liste de départ en vacances plusieurs jours avant de préparer ses valises et tant qu’on y est, essayer d’en faire une liste-type utilisable d’un congé à l’autre.
Plutôt que de démarrer l’emballage à 23 heures la veille du départ, réaliser qu’il faut passer par la case repassage, se souvenir qu’on avait prêté les palmes à Josiane, empêcher Petit Dernier de sauter dans la valise à moitié pleine, penser à prendre les chargeurs des portables, empaqueter deux fois les mêmes choses mais oublier les maillots de bain et finir haletante et épuisée vers 4 heures du matin.Alors que Chéri a décidé qu’on partirait à 6 heures pour éviter les embouteillages. - distinguer rangement et ménage : cela peut être deux temps différents. Si, si, je vous assure.
- prendre connaissance du courrier (ouvrir les enveloppes) et payer ses factures.
Rien empêche d’ouvrir chaque jour. De faire un tas (allez, un seul, vous avez bien le droit, si c’est moi qui vous le dis). Puis de le reprendre pour le traiter une fois par semaine. - apprendre ses leçons (tous les soirs pour les matières qu’on vient de voir pendant la journée à l’école) et faire ses devoirs (euh… quand il faut?).
Quand j’étais gosse il y avait, collées à l’intérieur de ma valise, des listes-types de fringues et trucs indispensables pour les vacances d’été ou d’hiver, avec la durée pour pouvoir adapter. La liste était complétée quand un truc avait manqué pour éviter de refaire la même bêtise l’année suivante. Dommage qu’en grandissant j’aie perdu cette belle habitude…
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Bonjour Laurence,
encore un article que je découvre.. ma réponse concerne la liste pour une éventuelle hospitalisation… (j’ai subi 6 opérations en 28 mois) et j’ai pu affiner l’indispensable) J’ai même réservé une partie d’étagère au linge prévu okzou, (linge impeccable, chaussons idem, trousse de toilette, et même le bouquin que je prendrais plaisir à relire, ma liste est glissée sous la pile, un double dans la valise
adéquate, l’originale sur mon pc. 2 nouvelles interventions sont prévues en 2014, et si jamais il devait y avoir urgence, mes proches savent me préparer mes affaires sans rien oublier, Bien évidemment, la durée prévue de l’hospitalisation modifie légèrement le contenu, mais rares sont celles qui dépassent la semaine.
J’étais aussi adepte de la liste pour les vacances, avec 4 enfants, il fallait gérer au mieux !
Encore merci pour tous vos conseils, vos articles aident à progresser même quand comme moi on a 60 ans ! comme quoi on apprend toujours !
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Parce qu’ils ne les font pas souvent! Du coup, ça ressemble à une mini aventure rigolote pour eux. Et toutes ces choses qu’on n’achète pas parce qu’elles coûtent trop cher, ils les (re)découvrent. Ils fonctionnent au coup de coeur, ils butinent, je crois…
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Et pourquoi les hommes ne savent – ils pas faire les courses ? Produit acheté en trop grande quantité, budget qui explose systématiquement… Et j’en passe…
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Beau score, Véronique. Bravo!
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Bonjour
courses faites ce matin (en general je vais au drive mais de temps en temps il faut aller dans l’hyper pour trouver tout )
liste en main j’ai rencontré un voisine !!!
quelques mots mais j’ai écourté
je me suis tenue à ma liste et je suis bien contente
budget respecté et en tout et pour tout partie de chez moi 1h
🙂
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L’épisode de courses c’est tout à fait moi, enfin, c’était car depuis j’ai changé: j’ai laissé tomber les (très) grandes surfaces et maintenant je fais mes courses dans le petit « market » du quartier. Résultat: les prix sont légèrement plus élevés que au supermarché, mais mon budget n’explose plus car moins d’offres alléchantes. Je fais mes course en une heure-chrono en plus je me fais livrer à domicile. Certains commerçants proposent ce service, ça vaut la peine de se renseigner.
Amitiés à vous.
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tiens, un exemplaire dans la valise, c’est une bonne idée !
Le modèle, je le gardais jusqu’ici dans mon home GPS (classeur de référence de toute la maison, selon le livre de Claire Mazoyer « Je suis débordée à la maison »)
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Je garde le modèle dans mon ordinateur (sinon, pourquoi ne pas laisser un exemplaire dans la valise ? )
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Et vous la stockez où, cette liste,Dorie, entre deux vacances ? Parce que ça, c’est une question qui revient souvent: « où mettre les listes pour les retrouver? ».
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La liste de ce qu’il faut faire avant de partir et de ce qu’il faut emmener en vacances, je l’ai testée il y a plusieurs années, puis je l’ai adaptée et complétée en ajoutant/enlevant certaines choses. Maintenant, elle ne me quitte plus… Et me permet de vérifier que rien n’est oublié sur notre lieu de vacances !!
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