Vous ne m’en voudrez pas, j’en suis sûre, de virer au trivial pour vous raconter une anecdote.
Je tentais d’expliquer à Caroline les vertus du « je range les objets dont je me suis servie avant de passer à autre chose« . Règle de base pour éviter le fouillis, on s’en doute.
Difficile. Je suis moi-même une « zappeuse » qui adore varier les activités et qui saute volontiers d’un centre d’intérêt à l’autre. Elle comme moi, admettions être centrées sur l’action principale et oublier volontiers les « détails ». Sauf que, dans son cas, détails après détails, sa maison était dans un désordre… intéressant (vu de mon oeil d’habituée, évidemment).
Et on était là, à réfléchir ensemble, pour lui trouver un mantra. Il fallait qu’on lui trouve une phrase courte, convaincante, qu’elle pourrait se dire dans les circonstances « à risque » pour elle. Par exemple:
- essuyer le plan de travail après avoir cuisiné
- choisir entre mettre ses vêtements au sale ou les ranger après s’être déshabillée le soir
- mettre son manteau sur une patère et son sac à main toujours au même endroit pour ne pas le perdre
- jeter l’emballage des plats cuisinés, la cellophane des DVD, les sacs plastiques inutilisables de retour de courses
- ranger les courses après les avoir faites…
Et là, bing! Révélation. Sa révélation.
Elle me dit:
« En fait, nous, les bordéliques, il faut qu’on fasse tout le temps comme si on allait aux toilettes!
PARDON?
Oui, lorsqu’on on y va, on comprend bien qu’il y a un certain nombre d’opérations à faire avant l’action principale (ahem).
En revanche, c’est comme si on oubliait qu’après ladite opération principale, il y en a tout de même d’autres: utiliser le papier toilette, tirer la chasse d’eau et…même se rhabiller avant de courir vers d’autres aventures. »
Donc, enchaîna-t-elle, à partir de maintenant, je me dirai « Caroline, tire la chasse d’eau derrière toi » lorsque j’aurai fini l’action principale (cuisiner, ouvrir le courrier, me déshabiller…).
Et vous savez quoi? Ca a marché. Mes clientes sont trop fortes!
Je me demande si vous en avez, vous aussi, des mantras? Un peu comme John Malkovich dans les Liaisons Dangereuses, lorsqu’il martèle: « it’s beyond my control », traduit en français par « ce n’est pas ma faute »…
Moi, j’appelle finir le cycle. On pourrait aussi dire boucler la boucle. Du moment que l’on se rappelle du principe sur le moment, chacun son mantra ! 🙂
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Mirobolande, si j’ai réussi à faire passer au moins ce message-là (en 8 ans de blog), je peux prendre ma retraite tranquille 🙂
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Le nouveau mantra d’une amie à qui j’ai tenté d’apporter de l’aide et l’impulsion pour ranger son chaos: « Avant de ranger, il faut trier ».
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Procrastiner vous empoisonne la vie et celle de vos proches! S’il est impossible « de déménager son esprit » il faut déménager, changer de lieu
de vie, jusqu’à la prochaine fois……..et ce, .à vie.
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j’adore cette idée !
merci
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Je procastine depuis 3 heures ;enfin un blog qui me parle c’est vraiment généreux de nous donner tout cela Avant j’avais tout « à portée de mains et je me rappelais où; »et j’ai décompensé;mais j’ai repris espoir. ;dans la foulée j’ai commander vos livres ;et aussi des pochettes transparentes A5 (je ne sais plus dans quel commentaire j’ai lu cela ) comme je sors souvent sans sac à mains ;
et même dans le sac c’est bien pour une ordonnance ;une lettre à poster ,la banque etc
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Anonyme, chère Laurence: la phrase originale est en français! Plus français que les Liasons dangereuses, tu meurs! Et c’est, en effet, dans le livre de Choderlos de Laclos: Ce n’est pas ma faute…
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il a le mérite de se retenir facilement !! il devrait m’aider aussi et je vais le partager autour de moi.
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je n’aime pas la traduction de it’s beyond my control… mais ce mantra ….chapeau !
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ça au moins c’est parlant,c’est surement la seule tàche qu’on fait dans l’ordre et presqu’en pilote auto!Bravo.
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