Ceci est le troisième article sur ce thème.
La procrastination est un comportement. Rien d’autre. Je veux dire que vous n’êtes pas né procrastinateur, vous l’êtes devenu.
Vraisemblablement pendant vos études.
Vous vous souvenez? Quand vos camarades « s’avançaient » sur leur rédaction ou leur devoir de maths et que vous lisiez, surfiez sur internet, alliez jouer au tennis, bavardiez avec des amis, bref faisiez des tas d’autres choses sauf travailler. S’avancer vous semblait ridicule, comme s’il s’agissait de travailler trop. Faire les choses en avance, alors que la date est encore loin? Quelle bêtise, pensiez-vous in petto.
Et, de fait, vous vous y mettiez la veille, dans un grand sursaut de volonté. Vous rédigiez alors d’arrache-pied, bien concentré(e) pour une fois.
Cette sensation grisante de concentration vers un but incontournable, vous avez appris à l’aimer. Et ce d’autant plus que, bon an mal an, sans faire vraiment d’étincelle, vous êtes passé d’une classe à l’autre assez facilement.
Votre comportement, puisqu’il était couronné de succès (relatif, mais seul(e) vous êtes au courant), a été renforcé. Progressivement, vous vous êtes habitué(e) à cette course contre la montre pour respecter les dates-limite.
A l’extrême, vous avez même du mal à faire quoi que ce soit s’il n’y a pas de contrainte: date-limite, ultimatum d’un client, d’un chef, d’un proche…
Seul(e) vous savez ce à quoi vous avez renoncé faute d’être capable de fournir un effort continu….
Bon, en guise de consolation, sachez que, pour bien procrastiner et en faire un vrai art de vivre, il est indispensable de posséder un QI élevé. Pour pouvoir rattraper ses erreurs (et donner le change, avouons-le).
C’est pour ça que les marmottes ne procrastinent pas. Elles n’en ont pas les capacités!
Vous avez reconnu votre comportement, en lisant cet article.
Puis vous avez identifié les zones de votre vie où vous procrastinez volontiers, grâce à celui-ci.
Vous avez maintenant une pièce de plus à votre puzzle: la genèse de votre tendance à repousser à plus tard.
Oui, mais, me direz-vous, quelle peut bien être l’utilité de la procrastination? La réponse est ici.
Bon moi, je faisais des étincelles à l’école, et il me semble que je m’avançais dans mon travail à cette époque ; donc je ne crois pas avoir appris à procrastiner en étudiant, c’est grave, docteur ?
Mais pour moi la raison est assez simple : j’aimais étudier, alors que ranger, nettoyer ou repasser (domaines dans lesquels je procrastine le plus), quelle barbe… Il est vrai que je procrastine aussi un peu dans mon travail désormais ; j’ai malheureusement constaté que c’était parce que j’aimais moins mon métier que mes études.
A bientôt !
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MERCI
JE ME SUIS TELLEMENT RECONNU MAIS POURTANT QUAND JE DEMANDE AUX AMI(E)S ORGANISE(E)S COMMENT ILS FONT POUR NE PAS ETRE DEBORDES EN GENERAL ILS DISENT QU’ILS FONT PETIT A PETIT ! MOI JE FAIS TOUT DS L’URGENCE MEME SI JE VOIS QUE LES RESULTATS SONT MEDIOCRES ! MAIS JE NE SAIS PAS FONCTIONNER AUTREMENT.
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merci pour l’explication, ça ma parle ! (et me rappelle une certaine cigale…).
S’avancer ?
quelle horreur, quand on a encore du temps !
(sauf que finalement, euh, il manque)
Travailler longuement ?
quelle barbe, si on a un minimum de ressources pour bien s’en tirer…
(hélas elles diminuent avec les années)
et dire que je rêvais (justement) d’être une marmotte !!! (elles ne font pas que dormir ?
ah non, c’est APRES qu’elles se reposent ! ?
ah…)
Aujourd’hui, j’aimerais bien, apprendre à être capable de fournir un effort continu…. (probablement moins gros, et moins intense, finalement !?…
Mais, pourquoi on ne me l’avait pas dit ?) 😉
MERCI pour l’info 🙂
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