Soigner sa propre forme de collectionite

En lisant l’article sur la collectionite utilitaire, ça a peut-être évoqué quelque chose d’autre chez vous. Car il y a toute sorte de collectionite:

Culturelle

  • on conserve les livres, même s’ils étaient décevants et on en achète encore, même si on ne les lit pas
  • on s’abonne à Télérama et à Courrier International, qu’on garde pour « les dossiers de fond »

Esthétique

  • cartes postales qu’on n’envoie pas mais qu’on a choisi pour leurs couleurs
  • posters et reproductions non accrochées
  • chaussures de soirées en satin, si originales, de vraies oeuvres d’art
  • vaisselle d ‘apparat
  • vêtements de créateurs, exceptionnels, colorés… importables dans la vraie vie

Loisirs créatifs et jardinage

  • raphia, perles, joli papier, gommettes, serviettes, colle, tissus, peinture sur verre, sur soie, sur carrelage
  • graines, tuteurs, pots, cache-pots, terreaux, plante-bulbes

Professionnelle

  • ouvrages « de référence » datant de vos années d’étude (obsolète, vous croyez?)
  • copies papier de toutes vos présentations Powerpoint et de tous vos rapports
  • dossiers emportés lors du départ de chez votre ancien employeur
  • catalogues, malettes promotionnelles de séminaires, échantillons

Passion

  • magazines auto/moto/bateau/bricolage
  • magazines de déco, d’écologie, de voyage
  • disques tout format (combien en double?)

Pas question de se priver de tout ce que ces objets représentent comme moments de rêve, évidemment.

Mais juste d’attribuer une place réaliste à tout ceci pour ne pas les laisser envahir lentement notre maison.

Sans compter que tous ces rêves qu’on ne réalise pas faute de temps ou d’argent… ça peut devenir frustrant.

Quand je dis réaliste, je veux dire:

  • compatible avec l’espace dont vous disposez
  • conservation dans de bonnes conditions (L’Auto Journal dans la cave humide, on évite)
  • réaliste par rapport au temps que vous pouvez réellement consacrer à profiter de ces objets.

Pour tout ce qui est périodique, c’est simple:  décidez du nombre que vous voulez garder (lu ou pas).
A chaque nouvel exemplaire qui arrive, le plus ancien de la pile doit sortir: c’est l’occasion de le relire, si vous y tenez.
Je rappelle qu’un hebdo vous fournit 52 exemplaires à lire par an. Si vous conservez 104 (cent quatre) Télérama, ça semble raisonnable, non?

Et vous, vous accumulez collectionnez quoi?


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12 Commentaires

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12 réponses à “Soigner sa propre forme de collectionite

  1. YY

    Une idée parmi d’autres (ma préférée) les donner au secours populaire : ils les donnent aux personnes bénéficiaires ou les revendent a qui les souhaite, ce qui leur permet de recolter un peu d’argent …

    Souhaiter les revendre vous meme par internet signifie les prendre en photo, renseigner titre, auteur, collection blablabla …. bref beaucoup de temps pour a mon sens pas grand chose (a moins qu’il s agisse de livres de collection ou de valeur ?)

    Il faut sinon les revendre directement sur un vide grenier (mais si vous n’avez que cela a vendre, la rentabilité cout de l’emplacement / vente) n’y sera pas !

    Autre option : les donner a la bibliotheque (si ils sont interessés). certaines bibliotheques ont également un bac « servez vous » dans lequel ils mettent les ouvrages qu’ils destockent (et dans lequel chacun peut y mettre également ses ouvrages).

    Enfin il y a la solution de mettre vos deux cartons devant chez vous avec un écritau « servez-vous », ca fonctionne aussi et c’est ce qui vous demandera le moins d’effort 😉 Evidemment a eviter un jour de pluie 😉

    Tenez nous au courant 😉

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  2. Laetitia59

    Je me suis attaquée à ma bibliothèque ce WE et suis tombée aujourd’hui sur cet article 🙂
    J’ai donc 2 cartons (environ 70 livres)que je ne suis pas sure de vouloir garder et dont je dois décider du sort.
    La plupart non lus (achats d’occas à Emmaüs ou neufs dans des magasins de déstockage, du coup on se lâche!).

    Je pensais les prendre un par un et les lire pour décider mais je crois qu’ils sont surtout ma vie rêvée enfin surtout ma culture rêvée…et que ce serait trop long (= risque de ne rien lire/débarrasser du tout !).
    Les 2 cartons trônent dans mon séjour ! 😦

    Que faire de ceux dont je ne veux plus, les vendre? les donner ?
    Auriez-vous un site à me recommander pour la vente? Cela m’aidera peut-être à trancher.

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  3. Wren

    Je me suis désabonnée de Télérama :-))
    Par contre, Courrier International et le Monde Diplo. Je garde.
    Tous les 6 mois, je jette (après avoir prévenu la famille) et je recycle.
    En allume-feu l’hiver.
    En stock « travaux de peinture et autres trucs salissants » l’été.
    La collection de couteaux : elle sert au quotidien !
    Les catalogues de voyage… vu l’évolution de la politique mondiale, ils sont de plus en plus obsolètes !

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  4. Oui, ce que vous décrivez, Lisande, c’est notre vie rêvée.

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  5. Accumuler pour moi des objets qui suscitent un investissement (livres, guides de voyages, manuels, vêtements pour soirées), ça permet de m’évader hors de ma vie étriquée. En celà, il y a une raison psychologique car je n’ai pas sinon manqué de ces objets, peut-être de culture et sociabilisation. Ça nous donne un potentiel, sinon une valeur réelle.

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  6. la collectionnite aigue, je connais. je commence à être à court de place pour mes DVD ( et encore je n’en ai que 250 à 300) pour les livres, je garde ceux que j’ai aimé et que je relirai. trop de regrets à m’être séparée de livres que j’ai adorés il y a plus de 20 ans et que je ne trouve plus sur le marché, pareil pour les films. à l’heure du téléchargement et du stockage en masse sur disque dur externe, je fais de la résistance, imaginez ma frustration le jour où le disque dur en question cramera ? vient ensuite ma collection très kitch de vaches … j’ai beau dire que je stoppe la collection faute de place, devinez ce qu’on m’offre à noël et à mon anniversaire ? et pas question de m’en séparer, je suis sous le charme, donc totalement perdue de ce côté là ^^. et tous ça dans mon salon de 9 m²

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  7. Mélitine

    Pour ma part, je collectionne les livres, et je commence à manquer de place, d’ailleurs. Je trouve que ma bibliothèque a un air de  » bibliothèque d’intelligentsia, avec des piles de livres dans tous les sens, avec un rendu, étrangement, esthétique ».

    Cette collection ne vient pas d’un manque antérieur ou autre. L’un de mes plus vieux souvenir d’enfant est le rayon de livres pour enfants, ainsi que la disposition des rayons de la bibliothèque municipale, fréquentée hebdomadairement.
    Le livre est, pour moi, une source d’informations, d’enseignements, une fenêtre sur l’imagination ou des contrées lointaines. Parfois, certains de mes livres sont liés à des évènements, des vacances, des voyages…

    Depuis peu, je collectionne également les citations. Elles sont consignées dans un carnet spécial, toujours à portée de mains.

     » Il est une bonne chose de lire des livres de citations, car les citations lorsqu’elles sont gravées dans la mémoire vous donnent de bonnes pensées. » W.Churchill.

    Quant aux cartes postales non envoyées… Bon il y a prescription, maintenant. De multiples raisons, elles finissent toujours en souvenirs cependant :

    –  » Impossible de prendre en photos ses magnifiques fresques d’inspiration byzantine du 13 ème siècle ?  » : la carte postale coûte moins cher que le livre, non disponible dans votre langue maternelle.

    –  » Plus de timbres pour la France ?  » : c’était des cartes remplies par manque d’inspiration au bout de la 10 ème carte.. ou par obligation…

    –  » Oh !! Comme elle est sympathique, elle serait très bien dans le pêle-mêle de la chambre ». Achat par pur esthétisme.

    Pour les cartes, je suis peut-être en plein déni de collection.

    Quand cela déborde ? Mais ça ne déborde jamais … Un meuble d’obédience scandinave atterrit tel l’unique sauveur du monde, enfin de la collection.
    Ou alors plus funeste solution : la purge. Les doublons vont voir un peu du pays lors de la grande braderie annuelle ou en revente dans un magasin d’occasion.

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  8. Et quelle technique utilisez-vous quand ça déborde? Si ça déborde…;)

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  9. Maria

    J’accumule, non par manque antérieur je pense, mais très certainement par imprégnation/imitation parentale. Mes parents ont connu la guerre et le manque (nourriture, vêtements, argent), et à 75 ans, ils ont réussi à bourrer de tout et de rien leur appartement, 2 chambres de bonne et 3 caves, parce qu’ils ne jettent absolument rien au prétexte du « on ne sait jamais ça peut servir ». Il ne faut toucher à rien sous peine de provoquer une petite (ou grande) crise d’anxiété. J’ai très certainement intégré ce comportement en l’appliquant essentiellement au « papier » (je n’ai pas trop pris le pli utilitaire des bocaux en verre et des sacs en plastique, mais je me surveille), à savoir les livres que j’achète dès leur sortie plus vite que je ne les lis, magazines (3 abonnements), journaux, posters souvenirs de voyage roulés dans un tiroir, papiers administratifs en tous genres, articles de magazines découpés etc… Bien entendu, il faut que je les trie/classe mais ils s’entassent en strates annuelles immobiles. Je me dis que j’ai peut-être été archiviste ou conservateur de musée dans une vie antérieure. Le prétexte que je mets en avant pour ne pas y toucher est « l’historique – garder une trace chronologique » et « qu’il y a des informations que je ne veux pas perdre (adresses de club de sport pour quand je me déciderai à m’inscrire, citations, réf. de livres, bons plans we ou voyages, astuces, modèle de canapé, couleur de rouge à lèvres, listes, etc…) dont je pourrais avoir besoin ou envie un jour ou l’autre – pendant intellectuel du « ça peut servir ». Parfois je prends une grande inspiration en me disant zou, je jette, j’étale tout, j’examine tout…. et je rempile tout. Il y a un côté rassurant à savoir que même si je n’ai pas besoin de toutes ces données, elles sont là, dans une pile qui n’a pas bougé du salon depuis 3 ans, ou plus. Il y a certainement une rééducation possible. J’ai trouvé une piste de réflexion avec ce que vous écrivez sur « le fait d’être réaliste par rapport au temps que je peux réellement consacrer à profiter de ces papiers ». Le fait est que je n’en ai guère.

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  10. anne-lise

    pour moi, il y a plusieurs accumulcollec :
    les livres, les tissus, les pelotes de laine, ….et autres joyeusetés de bricolage…!

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  11. Pour quelques uns de mes clients, je me suis posé la question de l’accumulation comme réponse à un manque antérieur. Je n’ai pas trouvé de lien de cause à effet. C’est plus la peur de manquer qui est en cause. Par ailleurs, il est parfois plus socialement valorisé dans un milieu ou une famille donnés de collectionner les livres que les soldats de plomb (pour reprendre votre exemple), mais il me semble que ce n’est pas forcément parce que vous auriez manqué de livres dans l’enfance que vous vous en entourez.
    J’aime votre « affamé ». Oui, c’est très proche de ce qu’expriment les « écureuils ».
    Merci Triton95 pour votre point de vue. Vous collectionnez les livres, vous ou d’autres choses?

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  12. il est vrai que l’on collectionne facilement les livres, plus que les soldats de plomb. Cela a quelque chose de rassurant, on peut avoir l’impression d’en avoir manqué dans sa jeunesse. Il y a un affamé derrière chaque collectionneur.

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