1926: c’était le bon temps…

Je possède depuis peu un exemplaire du Larousse Ménager Illustré de 1926.

A la rubrique « Ménage », voici ce qu’on peut y lire:

« Ménage: ensemble des soins qu’exige la vie de famille. L’intérieur, toujours aimé, est le havre où nous trouvons le repos après le labeur, où nos peines deviennent moins lourdes. C’est vers lui que vont nos pensées; il influe petit à petit sur notre caractère; il façonne même notre personnalité.

C’est un rôle immense, on le voit, que celui de la femme, maîtresse du ménage, reine de l’intérieur. Par son esprit d’ordre, par son amour de la propreté, par son ingéniosité et par son goût, la femme peut toujours, que son intérieur soit simple ou luxueux, y faire pénétrer et y conserver ce trésor incomparable qu’est le bonheur…

Toutefois, le goût inné, le sentiment du bien et du beau, que porte en elle-même chaque jeune fille bien élevée, ne suffisent pas pour en faire une ménagère accomplie: il importe que ce goût soit guidé par des principes scientifiques, par les conseils de personnes expérimentées » (ce que le Larousse se propose de fournir, évidemment).

Ca vous parle, cette définition?

Note personnelle: j’ai remarqué que les rubriques destinées à la fabrication de liqueurs et vins étaient sacrément longues et détaillées. M’est avis qu’on s’amusait tout de même pas mal en 1926, comme le suggère la photo ci-dessus. Regardez donc ce qu’elle retire de sa jarretière, la jeune fille bien élevée.

16 Commentaires

Classé dans Mon avis

16 réponses à “1926: c’était le bon temps…

  1. transesurpapier

    J’aimerais bien mettre la main sur l’un de ces vieux guides de la parfaite ménagère. Ça me semble très instructif 😉

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  2. Excellent!!! Les enfants ont tout compris!

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  3. Elviraa

    quand on pose la question à mes fils de 15 ans et 13 ans en début d’année sur les petits papiers que distribuent les professeurs, « profession de la mère » ils répondent « mère au foyer » ou « elle nous élève ». ce que je trouve insultant c’est le professeur lisant ça qui dit « ce n’est pas un métier tu aurais du mettre rien » et là le gamin répond, « ma mère est la première levée et la dernière couchée et elle n’a aucun jours de congés dans l’année, alors si maman c’est pas un métier…. » j’ai trouvé ça génial.
    dans le même genre ma gamine de 6 ans « qu’est ce qu’elle fait ta maman comme travail? » « ben elle est maman » (avec le petit air pincé genre « tu dérailles ou quoi? »)

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  4. J’allais répondre un portable 😀
    Merci pour cette précision, Laurence, peut être la photo a été prise aux USA au temps de la prohibition ?
    Le bon temps…. par certains côtés sûrement mais je n’aurais pas aimé y vivre. Avec tout le respect que je dois aux femmes qui restent à la maison pour élever leurs enfants (ce qui est une tâche si importante car cela façonne l’être humain), je suis si heureuse que celles qui n’ont pas cette vocation puisent vivre et s’assumer toutes seules.
    Le libre choix de son existence, voilà !
    Merci à toutes….

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  5. @nuage1962 : tu peux dire à ton fils que sa maman n’est pas « sans profession » : elle est « cent professions »!!! Être mère au foyer n’est pas forcément être soumise et confinée à un rôle tel que celui défini par « le Trésor de la Ménagère » de 1942!

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  6. AhAh! Elle est bien bonne celle là! 🙂

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  7. Aujourd’hui on se rend compte qu’être mere au foyer a comparer a ce temps est plus un défaut qu’une qualité … sans pour autant etre une soumission en ces temps anciens, il est dommage que le role de femme au foyer ne soit pas valoriser a juste titre ..

    Quand j,ai du arrêter de travailler . un de mes fils répondait a une question que faisait ses parents .. maman ne fait rien .. j’ai trouvé cela insultant

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  8. Une flasque, Laetitia. Vous arborez cet air mutin, vous, avant d’attaquer une pile de linge à repriser? :))

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  9. Marie Claire, c’est délicieux. Si je voulais faire du mauvais esprit, je confirmerais que je n’ai jamais mais alors là jamais eu besoin de résoudre une équation du second degré en dehors de l’école.

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  10. Pascale, il s’agit d’une flasque. Et ce n’est certainement pas du sirop d’orgeat, qu’elle contient!

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  11. Elisabeth, quelle tristesse: directement de melon à ménopause? En ratant le ménage, ce qui fait le sel de la vie, en somme ?

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  12. laetitiahl

    Zut je ne peux zoomer… un nécessaire de couture?

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  13. Dans le même ordre d’idée, je vous suggère « Le Trésor de la Ménagère » (1942), hérité de ma mère, qui appartient à cette génération tellement formatée par une conception de la femme… qui peut nous faire hurler de rire MAINTENANT que nous en sommes éloignés!!!
    J’aurais aimé vous livrer quelques citations éclairantes, mais je me rends compte que tout serait à citer! Je vais donc me limiter à deux passages :
    1) l’introduction : « Le plus grand nombre de jeunes filles auront plus tard, quelle que soit leur situation de fortune, une maison à diriger, un ménage à tenir. Beaucoup de connaissances dans lesquelles elles ont excellé pendant leur scolarité, leur seront d’une utilité tout à fait secondaire pour ne pas dire nulle. Par contre, combien d’autres, telles que : l’économie domestique, l’hygiène, la couture, la cuisine, la comptabilité, la puériculture, auront, dans leur vie ménagère, une application de tous les instants. »
    C’est ainsi que ma mère, douée de capacités intellectuelles exceptionnelles, s’est contentée de servir son mari et d’exceller en économie domestique et autres travaux ménagers! En « volant », toutefois, quelques instants secrètement consacrés à l’écriture… que nous découvrirons bien plus tard. Quel gâchis…
    2) la définition de l’ordre : « Pour la maîtresse de maison, la pratique de l’ordre consiste à avoir une place pour chaque chose et à remettre chaque chose à sa place. Il faut moins de temps pour remettre un objet à sa place que pour le chercher lorsqu’il est perdu ou seulement égaré. »
    Voilà une sentence que je connais par coeur, tant je l’ai entendue…

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  14. PS : sur le mien, pas de rubrique « ménage » : on passe directement de « melon » à… « ménopause ».

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  15. Merci pour ce clin d’oeil ! ce n’étaient pas les « Années Folles « pour rien !
    Du coup j’ai feuilleté le mien ( édition 1955 ) : il n’y a qu’une petite colonne sur les liqueurs, et 14 lignes pour apéritifs avec recettes fort succinctes 😦
    Sur le vin, il y a 6 pages mais plein de cartes des vignobles…
    Malgré mon envie de plonger dans cette mine, je repars à mes balais, plumeaux etc… Bonne journée et encore merci.

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  16. Pascale

    Regardez donc ce qu’elle retire de sa jarretière, la jeune fille bien élevée.
    « Du gris qu’on prend entre ses doigts et qu’on roule » ?
    En fait, c’est plus rationnel que la poche arrière du jean, qui produit immanquablement des tiges coudées à fumer dans les coins…

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