Préparer ses vacances en 1926

Je n’en finis pas de m’extasier sur le Larousse Ménager illustré de 1926.

A la rubrique « villégiature », voici ce qu’on trouve:

 » Un chef de famille avisé se préoccupe, bien avant la date fixée pour le départ, de trouver une villégiature agréable, de préparer le voyage qui lui permettra de s’y rendre avec les siens, d’y installer temporairement le ménage dans les meilleures conditions d’hygiène et avec le minimum de frais.

Ce déplacement annuel est, en effet, gros de conséquences pour la santé de la famille, et demande une étude attentive dont bien des personnes se dispensent, fixant leur choix au petit bonheur sur les conseils d’un ami, sur la foi d’une réclame, ou sur leur sentiment personnel, leurs goûts ou leurs préférences. Quand on a charge d’âmes, on ne peut agir ainsi, et la préparation sanitaire du voyage s’impose autant que la préparation budgétaire. »

Innocents que vous êtes, je parierais que vous ne saviez même pas qu’un voyage de vacances demande une préparation éducative.

Car « les voyages ne forment la jeunesse qu’à une condition, c’est qu’on apprenne à celle-ci à voir, à comparer, à juger et, qu’au début, tout au moins, on la guide.

Le chef de famille doit être cet éducateur, et, pour remplir son rôle, pour pouvoir répondre aux questions, souvent si embarrassantes des enfants, et ne pas perdre auprès d’eux son prestige, il doit préparer, étudier les excursions à faire autour du lieu de villégiature… en réservant une part pour les curiosités naturelles et une seconde pour l’oeuvre des hommes (villes, monuments et musées, marchés, ports, usines)… »

Vous faites quoi, pour maintenir votre fragile prestige auprès des rejetons, lorsque vous êtes en vacances? Parce que, je vous le dis tout net, vous égayer au rosé puis ronfloter béatement sur la plage, ça risque de ne pas être suffisant.

11 Commentaires

Classé dans S'organiser à la maison

11 réponses à “Préparer ses vacances en 1926

  1. Callie

    Ah ah ah, très fort… Je crois bien que l’aspect pédagogique et l’aspect sanitaire échappent maintenant à l’affaire… Merci pour ces réminiscences… et…
    Oserais-je le dire ?
    Bonnes vacances…

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  2. Rosalie

    Bonjour,
    Laurence, pour une fois je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous ! Les retraités dont je fais partie ont effectivement le privilège d’être libres comme l’air, mais pas besoin d’être riche pour la vraie impro. Rien que le fait de pouvoir partir hors périodes scolaires a un effet positif sur n’importe quel budget.

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  3. Eh oui, la vraie impro, c’est pour quelques privilégiés, libres comme l’air, riches… snif, en effet 🙂

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  4. lesinou

    Mes commentaires intérieurs en lisant le post:
    Mince alors… mon plan-secret rosé-pamplemousse qui tombe à l’eau.
    Ahhh mais oui, c’est vrai j’ai pas de rejetons…. Yes! A moi improvisation et rosé.
    Arg… j’ai un chat… rosé d’accord… mais planification nécessaire. Snif

    🙂

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  5. Rosalie

    Bonjour,
    Laurence, cet article me rappelle les préparatifs de mes parents. Ils partaient deux ou trois jours en février sur le lieu choisi pour les vacances pour contacter les agences et visiter les diverses locations proposées. A cette époque, on partait pour un mois complet, il ne fallait donc pas se tromper !

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  6. Très amusant et instructif. Sérieux mais la pointe de l’humour à la fin n’est pas à négliger. Bien sur, elle vient de vous, Laurence 😀
    Cela dit, en ces temps-là peu de gens partaient en villégiature, Le Font Populaire n’est pas encore passé par là

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  7. Lucianne

    Superbe article, j’aime beaucoup le ton de sérieux de l’ouvrage !!! Merci Laurence.

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  8. J’ adooooooooore (comme je viens de l’ écrire sur Facebook) !
    En effet, je m’ en souviendrai l’ an prochain pour rappeler à Zhom que c’ est à lui de trouver le lieu, la location, de préparer les excursions et de diriger ce petit monde grâce à son savoir… Je sens que mes vacances seront d’ un grand repos !!!
    PS : Encore un truc que nous aurions dû ne pas prendre aux hommes.

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  9. J’ai fait une faute de frappe, c’est sur une plage, la « toast attitude », mais en fait il y a plein de coins…

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  10. La « toast attitude » sur une place n’a jamais été mon truc. Depuis toute petite, vacances = visites, = rencontre des vraies gens. Nous allions voir des musées, les artisans…Je continue avec mes filles et cela leur plait. Avec leur père elles font du woofing (elles sont hébergés dans une ferme et en échange elles font de menus travaux). Maintenant que nous avons visité une fabrique de fromage elles en mangent plus volontiers…Ma petite se moque de moi en me « traitant » d’encyclopédie, mais cela ne fait rien. Par contre je suis toujours autant stressée pour faire les valises, j’ai toujours peur d’oublier LE TRUC….Bonne journée…

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  11. Myriam

    Où l’on voit qu’en 1926, même les vacances sont un travail !

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