Je donne des cours d’efficacité professionnelle à des étudiants en alternance. Ils passent trois semaines en entreprise, une semaine à l’école. C’est dire si un tel cours va leur être utile. Ils viennent d’horizon divers: BTS, DUT, fac, … des bac +2.
A première vue, les trois quart dorment ou semblent passifs. Surtout le lundi (tiens tiens). Mais ne jugeons pas trop vite leur mode de vie et leur niveau d’implication.
Mettons-les dans des conditions inhabituelles, à composante ludique, proposons-leur des défis et voilà que nos jeunes, que l’on croyait déjà formatés et peu enclins à se passionner, se révèlent bourrés d’imagination, capables de travailler en équipe avec des gens qu’ils ne connaissaient pas 10 minutes avant, se prêtent au jeu au-delà de mes espérances (une conférence de Michel Onfray? même pas peur), s’amusent et travaillent en même temps…
Leur téléphone portable? ils ne le quittent pas, c’est vrai. Mais bizarrement, mon ego n’en souffre pas. Et puis, une fois les règles établies (et répétées à intervalle régulier), je ne les vois guère surgir, sauf parfois à des fins de vérification (ils ont tous des connexions internet, évidemment).
En revanche, ils s’ennuient vite. Ou alors, aussi vite que nous, les adultes, mais moins discrètement?
Bref, si j’étais encore en entreprise, je serais ravie d’en compter quelques uns dans mon équipe.
Rien que pour entendre l’incrédule et banlieusard « Quoi, M’dame, vous faites de l’accrobranche, vous? C’est pas vrai!? ».
Eh bien oui, j’en fais, de l’accrobranche, même si je n’ai pas la tête à ça.
Comme quoi il ne faut pas juger trop vite.
tient tient la génération Y… j’en ai entendu parler la première fois lors d’une intervention sur l’accompagnement de l’apprentissage. J’en sors moi même depuis peu, j’aurais aimé avoir ce genre d’intervention…
J’ai moi même un apprenti en ce moment, tu as quelques conseils pour les motiver? parce que le mien, j’ai tout essayer, impossible d’en tirer quelque chose 😉
Bises
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Laurence, votre billet me parle ! Vous touchez du doigt un sujet sensible : l’inadéquation entre « l’Education Nationale » et les élèves sans « fibre scolaire ». Et il semble qu’ils soient de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes 😦
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c’est vrai qu’ils sont vite mobilisables sur des projets…. ils le vivent comme un jeu et un challenge. je travaille avec eux… je les vois faire…
mais comme un jeu ils s’en lassent… et parfois le résultat n’est pas à la hauteur de l’engouement de départ. Ils n’ont pas la notion d’appartenance à une boite, ils sont donc vite susceptible de vous laisser si l’herbe est plus verte à coté..
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Bonjour Laurence, Je pense que c’est très bien de se confronter à la jeunesse. Et ils ont beaucoup de chance de vous avoir car la procrastination et les appareils connectés fait bon ménage. L’action et la motivation sont des clés essentielles pour suivre des dossiers. Merci de votre article.
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C’est sympa Laurence de nous faire partager vos nouvelles expériences.
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Avec brio, ça suffira…
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Haaaaaaaan! Les veinards!
J’ai toujours rêvé avoir ce type de cours dans mon cursus.
Au collège déjà, j’en rêvais… Je sentais bien que j’aurai pu être plus efficace et mes parents ne m’ont été d’aucun secours sur le sujet…
L’important c’est de semer la graine, je n’ai aucun doute que vous y parveniez avec brillo!
🙂
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Toi, Jane, moi Cheetah…
Ce billet est tout à fait revigorant, merci Laurence !
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