Claire me dit: « Bonjour Laurence et merci pour votre blog! Voici un sujet qui me concerne : J’ai mis en place quelques conseils notamment pour désencombrer. Ce qui me pose problème c’est l’entretien….. les sacs plastiques (tous très pratiques et utiles) qui se re-multiplient, la pile de tshirts qui re-grimpe dans l’armoire. Quand le désencombrement a été un effort, comment trouver l’énergie de recommencer régulièrement?
Merci de votre aide et bonne continuation ».
Claire, je vous propose d’envisager une première piste de réponse: repérer comment se passe l’arrivée des objets chez nous et donner du sens au terme « assez ».
1-Repérer nos habitudes trop accueillantes et leurs conséquences
Vous m’entendez souvent vous rappeler que les objets n’ont ni pattes ni ailes. Autrement dit, s’ils arrivent chez vous, c’est qu’un être humain les a fait venir. Visualisez bien la scène, je vous prie. Un objet (qui n’a rien demandé, faut-il le rappeler?) est empoigné par un être humain. Celui-ci le rapporte instantanément, comme par réflexe, dans sa tanière. Pour jouer (un peu, beaucoup, passionnément) avec ledit objet. Ou pas. En tout cas, il le stocke. Puis se plaint de sa présence encombrante.
Plusieurs réflexions se présentent à nous:
Nos habitudes et notre morale
Quel traitement injuste! Quelle ingratitude! Ce pauvre objet, qui passe du statut de réfugié (involontaire, certes) à celui de boulet indésirable, ça nous fend le coeur, non?
Nos habitudes et l’écologie
Pourquoi encourager la production d’objets (utilitaires ou décoratifs) en les prenant, qu’ils soient payants ou gratuits, alors qu’ils finiront à la poubelle? Freiner la production, autant que nous, consommateurs, le pouvons, ne peut que protéger notre planète. Et les nombreuses réactions des lecteurs de ce blog qui « héritent » des possessions sans valeur des générations précédentes et remplissent des bennes entières d’objets finalement inutiles, montrent assez l’importance de ce sujet.
Nos habitudes et leurs conséquences pratiques
Claire, vous voyez juste. Si on n’y prend garde, nos habitudes accueillantes génèrent l’obligation de prendre soin, même « passivement », de ces objets: leur dédier un emplacement, la nécessité de les arranger d’une certaine manière (en tas, en pile, en boîte, en quiconce, en boule, en rouleau…), sans parler du nettoyage, et de l’achat de contenants pour les maintenir regroupés entre eux…. ce qui accroît encore, paradoxalement, l’encombrement.
2- L’exercice du « assez » pour moi
Concrètement, au moment où vous vous emparez de l’objet, vous perdez de vue votre logement.Vous oubliez que, chez vous, les piles montent, que vous avez déjà 50 sacs plastiques, 20 bocaux de confitures, que sais-je… Dans le doute (ou l’absence de réflexion, ou la précipitation), vous emportez (ça peut toujours servir, pas vrai?).
Si c’est bien votre cas, je vous invite à faire l’exercice suivant.
Prenez une feuille de papier (de brouillon, évidemment) et remplissez le tableau suivant. Note: pour que l’exercice fonctionne, il faut:
- ne pas regarder les objets en question. Il vaut mieux faire l’exercice « de tête »;
- oublier les autres personnes et ce qu’on pense qui est « bien ». Nous sommes tous différents;
- ce concentrer sur le terme « assez« . Avec quelle quantité de chaque catégorie êtes-vous à l’aise? Ici, pas question de vous restreindre, ce n’est pas l’objectif. Simplement d’être juste et honnête avec le terme « assez ».
OBJETS QUE J’AI TENDANCE |
DE COMBIEN AI-JE BESOIN ? |
T-shirts ……………………………………….. |
…………………………………………. |
Sacs plastiques …………………………..…. |
…………………………………………. |
Outils ………………………………..………. |
…………………………………………. |
Verres …………………………………………… |
…………………………………………. |
Chaussures …………………………………… |
…………………………………………. |
Stylos (etc.)………………………………….. |
…………………………………………. |
Une fois le tableau rempli, placez-vous devant les objets listés, par exemple vos piles de t-shirts. Puis comparez le nombre que vous avez écrit et la réalité. Vous allez inévitablement constater une différence. Cette différence représente le superflu, les aucazous, les « presque bien« , les « on ne sait jamais », votre tendance à la collectionite, en somme…
Il vous est alors possible:
- de constater que vous possédez suffisamment de certaines catégories et qu’il est donc inutile de les faire grossir;
- d’éliminer les plus laids, les doublons inutiles, les plus vieux, les défectueux etc… pour faire correspondre votre notion de « assez » avec la réalité. Et conserver le meilleur, le plus beau, le plus utile, le plus adapté;
- de remarquer que la plupart de ces objets sont décevants mais que ce n’est pas grave;
- de réaliser qu’il vous manque quelques exemplaires d’une certaine catégorie (c’est rare, honnêtement).
Je vous propose de répondre aux autres aspects de la passionnante question de Claire dans les prochains articles.
Et en attendant, peut-être voudrez-vous vous familiariser avec le mot « non« , parce que, parfois, le problème vient de là…
Enfin, voici une astuce pour recycler vos t-shirts.
Chers lecteurs, si vous faites l’exercice ci-dessus, venez donc nous raconter ce que vous avez découvert dans les commentaires.
oui nous avons déjà insisté plusieurs fois sur les produits consommables, ça ne marche pas trop.
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Sand, eh oui, cet exercice révèle non seulement l’excès, mais aussi ce qui manque. Un shopping sans culpabilité, c’est toujours bon à prendre 😉
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NicK le vilain, voilà une approche financière intéressante et deux principes tout à fait applicables. Du reste, Edina,Julie, peut-être pouvez-vous vous en inspirer (produits « consommables »)?
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Ah la la… les objets qu on me donne parce que je les trouve beaux chez les autres et qu on me donne parce qu on me trouve gentille… c est un peu (beaucoup) culpabilisant de les prendre et puis de les donner a mon tour… que faire… dire non, c est pas possible ca ferait de la peine…
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oui, mais comment faire comprendre ce principe aux parents et beaux-parents qui, de manière gentille et généreuse, nous offrent régulièrement des trucs et bidules?
parce que je leur en ai déjà parlé plusieurs fois, ils sont d’accord sur le principe mais pas dans les faits. Trop de valeur symbolique…
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Pour me motiver j’ai fait le calcul du coût du stockage par mètre carré … J’arrive à environ 50€ par mois pour un mètre carré.
Tout ça pour ne pas en profiter et avoir du mal à faire le ménage chez moi sans avoir mal au dos.
DONC
J’ai arrêté d’aller faire les magasins de vêtements. Je n’achète plus rien pendant les soldes.
J’ai commencé à revendre mes mangas et DVD (pour des piécettes mais bon).
Je profite de la déchetterie mobile ouverte près de chez moi.
ça baisse … lentement mais surement. 😉
Quelques principes : un livre qui rentre, 2 qui doivent sortir. Les cadeaux : des produits « consommables » (mort aux babioles inutiles)
Merci à notre amie Laurence pour son aide à distance grâce au blog. 😉
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Bonjour,
J’ai fait l’exercice et je vis avec moins que ce que pense avoir besoin par exemple j’ai mis que je pensais avoir besoin de 10 tee-shirt shirt et j’en ai que 7. C’est ça pour tout l’habillement donc je peux soit faire une virée shopping soit resté comme cela. Pour l’instant je reste ainsi mais la prochaine fois qu’un vêtement me plaît je culpabiliserai moins si je l’achète. Bonne journée
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