J’ai ressorti mon grimoire favori, le Larousse Ménager de 1926 (quand on a attrapé le COVID, n’est-ce pas, on a besoin de récupérer…). Je voudrais soumettre à votre sagacité les informations suivantes, issues de ce remarquable ouvrage.
J’en profite pour vous rappeler que notre prochain webinaire « Créer et faire vivre son classement » est dans 2 jours.
L’aspiration centralisée

Vous avez remarqué la petite bonne en tenue typique de sa Bretagne natale…?
Les aspirateurs individuels, à main
Ah mais attendez, il y a encore d’autres sortes d’aspirateurs en 1926: les aspirateurs à sac et les aspirateurs à réservoir.
La question se pose alors: lequel choisir? Les auteurs de l’Ouvrage viennent à la rescousse de la ménagère.

Ils nous expliquent que, pour choisir, il faut prendre en compte:
- la facilité de manoeuvre. Simple: il faut essayer dans le magasin.
- la vidange de la poussière: l’on nous indique que la vidange de l’aspirateur à sac demande « quelques petites précautions pour ne pas faire voltiger la poussière ».
- la nature des poussières enlevées: en réalité, figurez-vous, tout dépend de l’emplacement de la turbine par rapport au dispositif qui récupère la poussière (trois paragraphes, tout de même; je vous la fais courte).
- la quantité de poussière enlevée: « à première vue, celui à sac donne une meilleure impression, parce qu’il enlève les détritus plus volumineux que l’appareil à réservoir ; mais il ne faut pas s’en tenir à cette seule impression: on doit considérer principalement la quantité de poussière enlevée, pour une même surface de tapis à nettoyer, par exemple. » Bien évidemment.
S’ensuivent 5 paragraphes longuets et hyper techniques sur le vide et le débit. Qui ressemblent à s’y méprendre à un descriptif Shadockien tel que nous les connaîtrons 50 ans plus tard.
Mais, la ménagère de 1926 ne se laisse pas impressionner et lit l’article jusqu’à sa conclusion, que je vous livre telle quelle, les larmes aux yeux.
» Ni un vide puissant sans débit, ni un débit au courant d’air puissant, sans dépression ou vide, ne peuvent servir un bon rendement; il faut un judicieux mélange de ces deux facteurs, que l’on ne trouve pas dans tous les appareils. Aussi conseillons-nous d’essayer l’aspirateur avant d’acheter« . CQFD.
RAPPEL: Notre prochain webinaire « Créer et faire vivre son classement » a lieu mercredi 11 mai de 12h45 à 13h45. Pour vous inscrire, et participer en live ou en replay, cliquez sur le lien. A mercredi.
Il faut que je me bloque du temps pour …
C’est ce que l’on me répond souvent, en formation, lorsque je demande « si vous deviez vous y mettre là, maintenant, à ce projet, que feriez-vous? » Or, si cela semble logique, « se bloquer du temps pour faire… » est peut-être une erreur.
Je vais tenter de vous en convaincre.
Si vous considérez vos journées comme une succession de « blocs de temps » à remplir, cela signifie que:
1– Vous croyez que votre niveau d’énergie est constant et que vous pourrez caser cette tâche, n’importe quand dans les trous que vous laissent les périodes contraintes (réunions, rendez-vous…).
Or, c’est faux. Si vous êtes « du matin », vous arrivez à vous concentrer vite et bien… le matin. Et, évidemment, c’est le contraire pour les personnes de « l’après-midi/soir ».
Autrement dit, se bloquer du temps l’après-midi pour un travail de réflexion, par exemple, est une mauvaise idée si vous êtes « du matin »: vous traînerez à vous y mettre, vous y passerez plus de temps, le résultat risque d’être moins bon.
2– Vous croyez que rien ni personne ne viendra vous déranger pendant ce créneau bien bloqué. Même pas vous-même. Ah bon?
Nous nous sommes tous faits avoir, au moins une fois, lorsque nos savantes planifications ont volé en éclat à cause d’un client, d’un collègue, d’un manager, d’un enfant… voire de notre propre cerveau récalcitrant. Procrastination, vous dites?
3– Vous croyez que tout devrait être planifié, même les tâches de loisir. Permettez-moi, à ce sujet, de vous raconter l’histoire des cookies de l’Ohio.
Selin Malkoc, professeur de marketing au Fisher College of Business de l’université de l’Ohio l’a mise au point.
Elle installe un stand sur le campus et distribue des bons aux étudiants leur offrant un cookie gratuit.
Aux uns, elle donne un créneau horaire large pour aller récupérer le cookie (entre 18h00 et 20h00) et à d’autres, elle explique que, pour des raisons évidentes de fabrication et de livraison, il faut qu’ils indiquent une heure précise à laquelle ils pensent aller chercher leur cookie.
Puis on leur fait passer un questionnaire évaluant, entre autres, leur satisfaction. Si les étudiants qui ont indiqué une heure précise ont montré une plus grande probabilité de venir, ceux qui n’avaient pas de contrainte de temps auto-imposée ont répondu avoir éprouvé 18% de plaisir en plus à la dégustation de leur cookie.
Qu’en penser, me direz-vous (en dehors du fait que les étudiants restent une matière première dont on ne saurait se passer pour les études psychologiques)?
Eh bien, que la planification des activités de loisirs les prive de leur charme: la spontanéité, par exemple.
Sur le même thème, la recherche montre que planifier de façon excessive notre temps nous donne l’impression… que nous en avons moins! Ce sera le sujet d’un prochain article.
Photo Aron Visuals via Unsplash
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