Je ne parle pas de régime alimentaire, ce n’est pas mon truc en général et encore moins sur ce blog*. Il s’agit ici de ré-évaluer nos possessions pour conserver et mettre en valeur ce qui ajoute du bien-être et de l’intérêt à nos vies.
Or, à 50 ans et au-delà, on possède tout un tas de trucs qu’on ne voit même plus:
Certes, vous aimez vos livres. Vous les collectionnez, il y en a partout. Vous ajoutez des étagères dans le couloir, une bibliothèque dans l’entrée, des rayonnages dans les toilettes…
Or, si vous les gardez avec tant d’application, ces ouvrages, encore faut-il les conserver dans les meilleures conditions. Sinon, à quoi ça sert? je vous le demande.
Ca y est, c’est décidé, on est samedi: vous attaquez le Grand Rangement. Ca commence par un sac rempli de papiers. Ou par le tiroir à machins de la cuisine. Ou par l’un des cartons* du dernier déménagement.
J’y faisais allusion dans cet article: les bordéliques ne sont pas à un paradoxe près. L’un de ceux qui me frappent le plus, c’est la propension qu’ont certains débordés/bordéliques/distraits à accumuler les sacs.
Est-ce que cette tendance les aide à être davantage organisés? Pas sûr…
Mais il faut reconnaître que les vrais désordonnés ne sont pas difficiles: je crois qu’ils aiment tous les types de sacs. On trouve chez eux:
1- les sacs de course grands formats
de chez Mondial Suédois (ce bleu! cette contenance!) ou Carrechan (moins joli mais si pratique). Sauf que:
ils ne pensent pas à les prendre avant d’aller faire les courses. Par conséquent, ils en rachètent sur place. Ou en stockent 16, semi-vides, dans le coffre de la voiture;
tant qu’à avoir de grands sacs, se disent-ils avec logique, autant s’en servir comme contenants (quasi) permanents: pour les déchets recyclables, pour les plaids du salon, pour les trucs à apporter dans leur résidence secondaire (dans 4 mois) ou chez la cousine (une fois par an, pourvu qu’on ne l’oublie pas, ce sac-là);
comme ils en ont beaucoup, ils les entassent, tentent de les bourrer les uns dans les autres, les accrochent à la poignée de la porte de la cuisine (qui ne s’ouvre plus en grand, du coup), les fourrent sous l’évier, les planquent derrière la porte des toilettes, tombent nez à nez avec ces gros sacs à toute heure du jour et, franchement, côté esthétique… ça se pose là.
2- les sacs de transport
On est d’accord qu’on ne peut pas trouver le sac qui va couvrir tous nos besoins, si? Dès lors, il nous faut:
un sac léger, pas trop grand, avec plein de poches
un sac aux épaules rembourrées, genre sac à dos, trouvé au rayon randonnée du magasin de sport
un sac plus grand pour quand on part en week-end
un sac encore plus grand pour quand on part en vacances
le sac qui a servi à transporter les couches et les biberons du petit dernier qui a maintenant 5 ans
le sac qu’on s’est offert en vacances avec de jolis palmiers dessus
le sac artisanal sur lequel on a craqué à la foire médiévale de St Aubin les Croisés
le sac qu’une copine nous a donné parce qu’elle voulait s’en débarrasser
le sac en polyuréthane effet cuir, à lanière un peu cassée mais ça ira bien comme ça
le sac offert par notre chéri, à Noël, pas si pratique que ça, finalement…
Bon, d’accord, mais on les range où, tous ces Aucazous?*
3- les sacs en tissu
Puisqu’on peut tout à fait être bordélique et écolo, en plus d’avoir un sens esthétique développé, que dire des sacs en tissu, les tote bags, et leur logo ou leur slogan? N’en disons rien, allez. D’autant plus qu’ils complètent parfaitement le petit sac objet du dernier point ci-dessus (le sac offert pas si pratique, vous voyez?).
4- les sacs en plastique
Il en reste, dans notre monde, des sacs plastiques. Ils sont étanches. Pour tout dire, on les aime secrètement. Alors on en distribue un peu partout dans les AUTRES sacs. Eh oui, bien sûr, aucazou.
Bon, assez ri, c’est quoi, le problème, Laurence avec les sacs? vous entends-je grommeler d’ici. Je n’ai rien contre eux, je vous assure. Seulement, chers bordéliques, faites le tri là-dedans, de temps en temps. Parmi les sacs, je veux dire. Oh et aussi, pensez à les vider complètement, si possible. Combien de gants, de barrettes à cheveux, de paquets de mouchoirs avez-vous racheté parce que vous croyiez ne plus en posséder, alors que tous ces objets dormaient au fond de l’un de vos sacs?
*Oups, j’ai oublié les sacs des enfants: piscine, foot, danse, goûter, pour les week-ends chez Papi et Mamie…Non, ne partez pas, je plaisante.
C’est Aurore qui a attiré mon attention sur le sujet. Comment trier, ranger et jeter les jouets des enfants , demande-t-elle? Les siens ont 4 et 6 ans.
Procédons avec méthode (procédons au hasard, à l’inspiration? Tss, tss, allons, c’est mal me connaître…).
Je vous propose une réponse sous forme d’une série d’ évidences – mais vous savez tous qu' »Une porte ouverte enfoncée, c’est du temps de gagné » (vous ne saviez pas ? C’est normal, je viens de l’inventer).
Evidence N°1: vos enfants ne redeviendront jamais petits
Laurence, vous vous moquez? vous entends-je grommeler. Non, je suis très sérieuse.
Bien des mamans conservent des objets (dont les jouets) comme des souvenirs, des aucazous, des symboles d’une époque…
Ou bien elles ne « s’autorisent » pas à donner des jouets parce qu’il faudrait que la décision vienne des enfants… Ca n’arrivera pas.
En vérité, si vos enfants ne jouent plus avec depuis plusieurs mois, ils n’y rejoueront jamais plus.
Je pense ici aux jouets « interactifs » qui font du bruit quand on appuie ici ou là, aux mobiles si jolis au dessus du berceau (soupir nostalgique, je vous ai entendue, Madame, derrière votre clavier), aux Lego de grande taille (alors qu’ils viennent de découvrir les vrais Lego). Vous voyez le genre.
Donc là, inutile de leur demander leur avis, on donne, on vend, on jette (suivant l’état).
Evidence N°2: Concentrée sur l’objectif, on a dit
S’il y en a trop et que vous n’avez pas le temps de vous occuper de chaque sortie possible (« je donne? Mais à qui? Allez, hop, je vais faire trois tas. Non, quatre, plutôt. Dans des sacs. Mais où les mettre? J’avais mis quoi, dedans, déjà? Quand est-ce qu’on voit Béatrice pour que je lui donne? Etc, etc »), faites simple: donnez tout à une association humanitaire.
Vous ne voulez pas ça, n’est-ce pas?
Sinon, vous n’en finirez pas à chercher toujours LA meilleure destinée de chaque jouet. Il n’y a pas de meilleure destinée. Il faut juste que ça sorte de chez vous. C’est ça, l’objectif, vous vous souvenez?
Evidence N°3: Perfection? Qui parle de perfection?
Les puzzles ont des pièces manquantes (ou mâchouillées). Les boîtes de jeu sont cassées aux angles. Les petits poneys et autres Barbie ont les poils emmêlés d’une façon quasi répulsive. Les animaux ont perdu des pattes dans la bataille. Les peluches sont crasseuses au-delà du récupérable…
Inutile de faire un tas des « il faudra que je m’en occupe ». Je ne crois pas que vous aurez le temps de rendre tout cela complet, propret et pimpant pour oser les donner la tête haute. Jetez*. Voilà tout.
Evidence N°4: plus c’est simple, mieux ça marche
Soit votre système de rangement est simple et ils arriveront grosso modo à ranger eux-mêmes avec vos encouragements et votre enthousiasme (si, si, forcez-vous un brin, ça vaut le coup. Il y a plein de techniques dans le guide « J’aide mon enfant à s’organiser« ).
Soit votre système est si sophistiqué que vous seule pouvez le maintenir en état. Mais seulement de temps en temps parce que cela demande tant d’énergie!
Un peu trop sophistiqué, ce rangement!
Qu’est-ce qu’un rangement simple?
des caisses ouvertes. Le moins de couvercles, tiroirs et boîtes possible
des thèmes faciles à comprendre (peluches/voitures/Barbie/Lego…)
une routine de rangement régulière (on va au lit tous les soirs? Les jouets aussi ont besoin de repos, en même temps que nous, dites donc)
on range là où on joue, dans la mesure du possible. Ou alors, les caisses ont des roulettes ou des poignées.
Evidence N°5: comme on connaît ses saints on les honore
Autrement dit, composez avec la personnalité de vos enfants.
Certains sont de vrais écureuils en herbe et refusent de lâcher le moindre galet ramassé à la plage, alors une petite voiture, même cassée… Mais ça peut changer avec l’âge. On ne force pas. Et on ne jette pas derrière leur dos pour ces sensibles.
D’autres sont d’accord pour accepter que s’ils grandissent, cela va avec des jouets plus intéressants, et que donc, les jouets de « bébé » peuvent servir à un autre bébé.
En tout cas, gardez en tête c’est votre attitude qui leur indique quoi faire.
Combien de mamans s’exclame mezzo voce « je ne vais quand même pas donner cela (déjà) » lorsque l’un de leurs enfants leur tend fièrement un jouet qu’il considère, lui, comme obsolète, et qu’on pourrait donner. Méfiez-vous de votre ambivalence: vous prétendez vouloir faire le tri mais vous retenez tout encore un peu, encore un peu. L’encombrement vient de là…
Montrez-leur comment vous, vous faites le tri (médicaments, vêtements, objets devenus inutiles… voir ma série « Désencombrement Express » à partir du moteur de recherche en haut à droite) et expliquez pourquoi vous le faites: on gagne de la place, on retrouve mieux ce qu’on cherche, on peut avoir d’autres objets qui conviennent mieux, ça peut servir à d’autres personnes qui n’ont pas autant d’argent que nous etc.
Evidence N° 6: un « léger » chaos encourage la créativité
Ce n’est pas très grave si les jeux de construction sont rangés dans la même caisse que les animaux en plastique et que les petites voitures. Franchement, on s’en moque. De toute façon, ils mélangent tout en jouant, créent des histoires, des circuits… Cet espace de créativité est nécessaire pour leur croissance. Lâchons-nous.
Une aide enthousiaste est toujours bienvenue
Evidence N°7: vos enfants savent ranger
Mais si. A l’école, ils rangent. Demandez à l’instituteur. Le rangement n’est donc pas une tâche dévolue à l’adulte de référence, lequel fournit déjà bien assez d’effort pour s’occuper des ses propres affaires, donner le bain, nourrir, et divertir la progéniture. N’est-ce pas?
Je ne voudrais pas faire ma pénible mais le tri des jouets, ça se fait une à deux fois par an. Maintenant vous savez.
*je sais, vous n’aimez pas jeter. Moi non plus. C’est un dernier recours, on est bien d’accord.
Comme d’habitude, vos idées et conseils sont bienvenus pour compléter cet article, publié initialement en 2012, comme le temps passe…
Travaux manuels avec les enfants, petit bricolage, créations occasionnelles ou semi-professionnelles… que de matériel à ranger! Comment organiser ses fournitures de loisirs créatifs de façon rationnelle et, si possible, agréable à l’oeil? Je vous dis tout dans cet article.
Estelle me dit: « Bonjour Laurence , je n’arrive pas à m’organiser sur le rangement des affaires de sport. Ici on a les affaires de piscine avec les lunettes, bonnets, maillots et serviettes qui prennent pas mal de place dans la commodes des parents, et qu’il faut penser remettre après chaque usage et lavage, les raquettes de badminton avec les boîtes de volants qui sont sur une étagère dans un placard de l’appartement, les chaussures de sport, 3 à 4 paires pour la famille qui sont réparties entre le placard et le meuble des chaussures de l’entrée. Avez vous des astuces ? Conseillez vous de centraliser par sport ou dans l’armoire de chaque membre de la famille ? Merci. »
Estelle ne me donne pas de détails sur les âges des membres de la famille; je vais donc faire des hypothèses.
Hypothèse N°1: les adultes gèrent tout
Ici, mettons que ce sont les parents qui préparent les affaires, donnent le signal du départ, accompagnent puis ramènent les enfants, récupèrent le contenu des sacs et en assurent l’entretien et le rangement.
Dans ce cas, je conseillerais, si la place le permet, de regrouper au maximum toutes les affaires de sport. Vous n’êtes pas obligés de mettre les baskets de sport avec les chaussures, les maillots de bain avec les vêtements et les raquettes avec d’autres types de trucs à manches longs (euh, je ne sais pas: des épuisettes, par exemple).
Il peut être plus intéressant pour vous que tout soit sous vos yeux, pour mieux vous rendre compte s’il manque quelque chose et pouvoir partir sur les chapeaux de roue.
Hypothèse N°2: on voudrait que chacun devienne plus autonome
Dans ce cas, les affaires de chacun devraient être à l’endroit où il/elle a le plus de chance d’aller les chercher. Son propre placard, par exemple.
On devra alors enseigner aux plus jeunes que « revenir de la piscine » inclut le vidage du sac et le séchage des maillots et serviette. De même, « partir à la piscine » signifie que, la veille, chacun a vérifié qu’il avait bien récupéré tout ce qu’il lui faut pour aller nager.
Conseils supplémentaires
Tenir compte de l’âge de chacun des membres de la famille. Ainsi, les adultes accepteront plus volontiers un rangement « éparpillé », pour des raisons de place notamment, alors que ce serait trop compliqué pour un enfant.
Parfois, des critères comme l’odeur (des baskets) ou la fréquence des lessives sont à considérer pour obtenir un rangement vraiment efficace.
On peut aussi demander leur avis aux uns et aux autres: vous seriez surprise du bon sens dont peut faire preuve un apparent apprenti bordélique…
Vivre dans un capharnaüm, c’est accumuler des choses. Mais aussi faire preuve de créativité et de sensibilité. Comment rester dans une limite… acceptable? se demande (et m’interroge) Valérie Rodrigue pour Marie France de juillet.
Pourquoi s’alléger est encore plus intéressant après 50 ans
Je ne parle pas de régime alimentaire, ce n’est pas mon truc en général et encore moins sur ce blog*. Il s’agit ici de ré-évaluer nos possessions pour conserver et mettre en valeur ce qui ajoute du bien-être et de l’intérêt à nos vies.
Or, à 50 ans et au-delà, on possède tout un tas de trucs qu’on ne voit même plus:
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