J’ai longtemps hésité à vous faire part de cette expérience. En fait, tout le temps qu’elle a duré, je n’en ai parlé à personne. Je voulais d’abord voir ce que ça donnerait. Et comme, d’une certaine façon, ça a fonctionné, je vais partager avec vous ma participation à ce défi.
J’en ai d’abord entendu parler via Courtney Carver.
Je reprends ici les règles du jeu:
Pendant les 3 prochains mois, vous choisissez de porter 33 « pièces d’habillement », c’est-à-dire que ce chiffre de 33 inclut vêtements proprement dits (robes, vestes, jupes, pantalons, combinaisons…), mais aussi chaussures, bottes, sacs, bijoux, manteaux, chapeaux, gants, foulards, écharpes.
Ne sont pas inclus: votre alliance puisque vous la portez toujours si vous êtes marié(e), les sous-vêtements, chaussettes et collants, les vêtements de nuit, les vêtements de bricolage, les vêtements de sport que vous ne portez que pendant vos activités sportives.
D’où le nom 333: 33 pièces pendant 3 mois.
Si vous êtes amené(e) à faire entrer un vêtement ou accessoire de plus, un autre doit sortir de votre sélection.
Tout ce que vous n’avez pas choisi est éloigné de vous: autre tringle, carton, au fond des étagères…
On fait plusieurs hypothèses au départ de ce défi.
- nous avons beaucoup de vêtements. Plus que ne pouvons porter, plus que simplement nécessaire
- nous ne les apprécions pas vraiment
- nous ne savons plus nous satisfaire de ce que nous avons: il nous faut toujours plus
- nous portons peut-être trop d’intérêt à notre tenue, alors que le reste du monde s’en moque, trop occupé à se regarder lui-même le nombril
- nous pouvons nous entraîner sans douleur sur ce matériau, avant, peut-être, de réaliser que nous pouvons très bien vivre avec moins d’objets, dans toutes les zones de notre vie.
A la lecture du défi, les premières réactions sont souvent: « je n’y arriverai pas », « ce n’est pas pour moi », « j’aime trop ma garde-robe pour me restreindre volontairement », « je ne vois pas ce que j’aurai à y gagner ».
J’ai voulu vérifier les hypothèses de départ par moi-même. Et j’ai éprouvé les réactions ci-dessus, comme on pouvait l’imaginer.
Mais je suis du genre à aimer relever les défis.
Je me suis lancée sur une période du 18 novembre au 18 février, avec l’idée de prendre des notes au fur et à mesure et d’en parler avec vous à la fin du défi.
Voici ma sélection finale, après quelques essais et erreurs:
– 2 paires de bottes (plates et à talon)
– 1 paire de derbies
– 3 écharpes
– 2 pulls à col roulé
– 4 pulls col V
– 2 paires de gants
– 1 jegging
-1 jean
– 2 pantalons
– 2 chemisiers à motif
– 1 pull/chemisier
– 3 chemisiers crème en soie
-1 chemisier rose en soie
– 1 robe pull
– 1 fond de robe
2 jupes
Ainsi, si vous m’avez croisée entre le 18 novembre 2013 et le 18 février 2014, vous m’avez vue habillée avec une combinaison des 33 pièces ci-dessus (il y avait aussi un bonnet et 2 manteaux, que je n’ai pas pris en photo).
Je vous raconterai comment ça s’est passé dans les articles à venir.
Alors, vous vous imaginez faire la même chose? Essayer mais avec plus (ou moins) de vêtements? Vous ne le sentez pas? Dites-nous en commentaire ce que vous en pensez.
Premier compte-rendu du défi 333
Voici comment ça s’est passé, au fil de l’eau.
Premier point: J + 3 semaines
L’un des conseils que je donne volontiers pour diminuer la course du matin, est de préparer sa tenue la veille. Jusqu’à présent, je me tenais à cette règle parce que, comme beaucoup de personnes, je suis parfois « au radar » le matin.
Le zen du matin
Trois semaines après le début du défi 333, je n’ai plus besoin de planifier la veille ce que je veux porter, parce que je sais que, grâce à ma sélection, je ne vais plus rester le cerveau vide (et les yeux mal ouverts) devant une armoire pleine, à essayer mentalement des combinaisons: tel pantalon avec tel haut, telle jupe avec tel pull…
Au bout de trois semaines, je les ai presque toutes déjà expérimentées, ces combinaisons. Ce ne sont que des vêtements à ma taille, qui se complètent parfaitement. Du coup, j’attrape les vêtements très vite, sans craindre de mauvaise surprise de dernière minute: « mince, ce pull est trop court » ou « zut, les couleurs ne vont pas ensemble à la lumière »…
La lessive
Je dois faire attention à mon rythme de lessive/repassage parce que j’ai choisi des vêtements en soie et en laine et que je les lave en même temps (même programme).
Pourquoi ce choix de matières plutôt délicates?
– parce qu’elles respirent et ne gardent pas les odeurs. Je pourrai donc porter plusieurs jours un pull, en l’aérant, sans devoir le laver entre temps.
– pour leur confort et leur capacité d’adaptation à différentes circonstances: travail, maison, sorties…
Les accessoires
Je n’ai ni besoin ni envie de bijoux. Pourtant, j’imaginais que cela m’aiderait à varier les tenues, me sauverait de l’inévitable ennui… eh non.
De même, je n’ai pas besoin de plus de deux paires de gants. Là encore, je pensais que la variété m’aiderait à lutter contre la monotonie. En fait, chauds et longs, c’est tout ce qui importe.
Ce que je me dis
Le défi ne me semble pas monotone, à mon grand étonnement mais bizarrement rassurant: je porte des vêtements éprouvés, confortables, qui me vont parfaitement, adaptés à ma vie.
Changements
Deuxième point: J + 4 semaines
En contemplant ma tringle et mes étagères: mon Dieu, j’ai tous ces vêtements!? Quand vais-je les porter? A ce rythme-là, j’en ai pour des années!
Je repense à une dame âgée que je connais qui n’a pas acheté de nouveaux vêtements depuis au moins dix ans. « Je n’use pas » dit-elle.
Pas sûre d’avoir leur élégance à leur âge…
Et si, moi non plus, je n’usais pas?
Et si j’allais garder pendant des années les mêmes vêtements?
Et alors?
Eh bien, la perspective m’inquiète. De quoi j’ai peur, voyons: de ne plus avoir l’air à la mode si je porte encore ceux-là dans dix ans et donc… d’avoir l’air « daté », « vieille » en somme. Eh oui, la vanité…
Puis je me fais remarquer à moi-même que les vêtements que j’aime le plus, que j’ai sélectionné et qui m’ont le mieux servi jusqu’à maintenant ont plus de dix ans. Ce sont des basiques, voilà tout. Laurence, on se détend.
Mais je possède tout de même bien plus de vêtements que ce que je peux raisonnablement porter. Me voilà maintenant nettement convaincue.
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