Le défi 333: encore une idée saugrenue a priori mais qui, bien sûr, m’a tentée sitôt lue. Et comme vous savez que je ne prêche que ce que je pratique… voici donc la suite de mon compte-rendu (le début est là).
Ou comment une organisatrice professionnelle se prend la tête, pour le plaisir d’expérimenter des trucs idiots inutiles minimalistes.
Troisième point: J + 5 semaines
Les erreurs d’évaluation (oui, on a le droit de se tromper, on n’est pas obligé de faire parfait du premier coup)
- J’ai échangé un caraco jamais porté jusque là contre un chemisier à manche courte car il fait chaud dans mon métier: salles surchauffées, videoprojecteur/radiateur, formatrice (moi) qui arpente dans tous les sens…
- J’ai finalement vraiment besoin de deux paires de gants (j’avais un doute). Ne serait-ce que pour pouvoir laver celle qui devient sale à force d’être préférée! M’apprendra à acheter des gants jaune clair.
- Un autre changement d’accessoire: le col de fourrure vintage, joli certes, mais… contre une écharpe bien chaude et colorée.
- Un pull à col roulé s’est vu éliminé, même si je l’aime : il me démange trop au niveau du cou et comme je n’ai pas de foulard dans ma sélection 33…
Mes observations (et absence d’icelles de la part de mes proches)
Je remarque qu’aujourd’hui je porte pour la deuxième fois la même tenue. Personne en dehors de ma famille ne peut s’en apercevoir: je n’ai pas eu les mêmes activités. Comprendre: rencontré les mêmes personnes. Au demeurant, mes filles, pourtant observatrices (« tu ne vas pas sortir comme ça, Maman? »), qui ne sont pas au courant du défi, ne m’ont encore fait aucune remarque.
Cela signifie deux choses:
- Avec ma sélection, je peux « tenir » cinq semaines sans être habillée deux fois de la même façon. Cela devrait suffire à contenter mon goût de la variété.
- Tout le monde s’en moque, de notre tenue.
S’habiller: moyen d’expression ou casse-tête?
Je réalise que m’habiller, que je croyais être un moyen d’exprimer ma créativité, était en fait une sorte de casse-tête. En somme, pour choisir une tenue, je devais penser
- aux circonstances (debout toute la journée, par exemple),
- à la température (-2° le matin, 12 l’après-midi) ,
- aux moyens de transport (pas de manteau long ni de tenue claire dans le RER),
- aux assortiments de couleur, coquetterie exige,
- à mon poids qui empêche tel ou tel choix…
un vrai casse-tête, je vous dis!
Les habits que j’ai sélectionnés pour le défi me permettent de résoudre rapidement et sans « prise de tête » ces mini-équations du quotidien.
De l’importance de la qualité des vêtements et chaussures
J’avais déjà une tendance à privilégier la qualité plutôt que la quantité.
Mais avec cette expérience, la bonne qualité d’un vêtement devient indispensable. Si mes pulls étaient en acrylique (outre que j’en déteste le contact), je ne pourrais pas garantir leur aspect après trois mois de ce traitement intensif.
Je triche ou pas?
Les fêtes de fin d’année arrivent: j’ai une grosse envie de casser les règles. C’est le moment ou jamais, non? Non, ce n’est pas mon genre, de tricher.

La première réunion familiale aura donc lieu avec une tenue que je qualifie in petto de « professionnelle ». Comprendre: noire, stricte, neutre, du genre qui ne détourne pas l’attention de mon auditoire des messages que je veux leur faire passer.
Résultat: des compliments, de plusieurs générations de filles.
Je n’en reçois pas autant lorsque je fais des efforts pour m’habiller « festif ». Parfait.
Je saurai, maintenant, que ce n’est plus la peine d’envisager des achats « spécial fêtes ». Plus de « petite robe noire », censée incarner le graal de l’élégance, de tops brillants, de velours cramoisi, de pourpre cardinale (non là, je m’égare).

Quatrième point: J + 6 semaines
Les soldes commencent.
En temps normal, j’irais faire un tour dans les magasins et reviendrais sûrement avec un à trois vêtements, comme chaque année.
Or, toute cette expérience me montre que j’ai déjà bien plus de tenues que nécessaire. Quel serait l’intérêt de charger ma tringle d’un nouveau poids? Eh bien, la nouveauté, Laurence, justement.
Oui, et alors? Je me ferai ce plaisir quand le défi sera fini, en farfouillant dans mes autres tenues, qui, du coup, me feront l’effet d’être toutes neuves!*
Le défi me semble long.
Mais je crois que je sais pourquoi:
- Tous mes pulls ont le même col et plus ou moins la même longueur. Ce qui me donne une silhouette identique, même quand je change de couleur.
Note à moi-même: lorsque je chercherai un nouveau pull (en remplacement d’un bien usé, cela va de soi), penser à le prendre d’une coupe différente.
- Ce qui me semble long, surtout, c’est l’hiver.
Encore cinq semaines avant la fin du défi. J’ai autant envie de soleil que de nouvelles tenues!
Cinquième point: J + 8 semaines
Je les ai d’abord regardés avec envie, ces chouettes vêtements qui me narguent depuis leur étagère et leur tringle. Oui, ceux-là même que je m’interdis (mais quelle idée!) de porter.
Maintenant, je les envisage différemment: je repère leurs défauts, je me souviens des raisons pour lesquelles je ne les ai pas choisis pour ce défi. Pour la plupart d’entre eux, il y a un petit quelque chose qui ne va pas, en fait. Mais je jure que, ceux qui me vont (taille, couleur, fonction) mais que je n’avais pas sélectionnés, vont être portés encore et encore!* En savourant plus que jamais le plaisir de la variété.
Sixième point: the end
Demain, c’est fini.
C’est bizarre mais je n’ai pas particulièrement envie des vêtements que je n’ai pas portés. Je réalise que, si on me les enlevait,… je ne les rachèterai pas.

En revanche, je tiens désormais à mes chers 33 comme à la prunelle de mes yeux. Car maintenant, ils me sont chers. Je les connais mieux, les admire d’avoir résisté.
Quant aux chaussures non utilisées, j’en ai profité pour en éliminer quelques unes: c’étaient des « Presque Bien », dont j’ai porté la version « Bien Vraiment Bien » pendant trois mois.
Pourquoi n’ai-je rien écrit depuis la semaine 8? Parce que ce défi n’en est plus un. Porter 33 pièces de vêtements est devenu simple et naturel. Plus du tout extrême ni exotique.
Drôlement surprenant tout ça… vous voulez essayer? Et partager avec nous?
*Ce que je fais copieusement depuis, comme un gamin dans un magasin de bonbons
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Désencombrement express: les « machins » de la cuisine
Allons, ne faites pas les innocents, chers lecteurs. Vous savez très bien de quoi je veux parler.
Mais si, voyons: le tiroir/placard/vide-poche dans lequel atterrissent tous les machins dont vous ne savez pas quoi faire. Elastiques, trombones, pinces à linge, crochets, clefs, bouchons, scotch, vieilles cartes de restaurant, pince à thé en osier/métal, petits débris d’objets, pieds en plastique, clefs de meubles suédois… bref, ceci:
Tiroir d’origine américaine, fort proche de nos espèces européennes
Comme d’hab, pour les désencombrements express, il nous faudra de la méthode et de la détermination:
Il ne sert jamais? Bye bye. On parle de machins, là, je vous rappelle. Pas de souvenirs.
Vous pourriez me dire: « Mais, Laurence, ne devrait-on pas commencer par les regrouper, faire des tas? »
Halte là. La logique viendra en son temps. Il s’agit de désencombrer d’abord. Quand ce sera fait, on y verra plus clair. Et là, on regroupera. Et puis, si besoin, on achètera des séparateurs de tiroirs ou des jolis paniers pour maintenir le futur chaos à distance.
* parce que, si vous attrapez le deuxième objet avant d’avoir décidé quoi faire du premier, nous vous prenons alors en flagrant délit de bordélicus sapiens.
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