Ne vous enflammez pas tout de suite, chers lecteurs, à l’idée de pouvoir glisser un oeil curieux dans mon lave-vaisselle. Parce que… justement.
Depuis une semaine, nous ne l’utilisons plus. Il est tombé en panne, rien de grave.
Et du coup, tout le monde fait la vaisselle à la main. Ah, on a bien tenté de râler dans les rangs des Princesses. Mais rien à faire. La Reine (c’est moi – pas parce que je suis mégalo, c’est juste pour vous situer par rapport aux Princesses) refuse d’appeler un dépanneur.
Pourquoi? Pour voir. Pour faire constater à ma chère progéniture, qui a eu la chance d’en profiter depuis toujours, qu’on survit très bien sans lave-vaisselle à la maison.
Ce qui m’a permis de leur expliquer que le standard de confort dont elles bénéficient aujourd’hui au palais royal n’est pas une donnée de base. Il y a des années de travail et d’économies avant d’en arriver là.
D’ailleurs, le premier appartement qu’elles vont habiter ne sera certainement pas équipé de cet appareil. Et à ce propos, il est très possible que leurs premières lessives en tant que jeunes indépendantes se déroulent à la laverie automatique (où il est bien connu que pullulent de potentiels princes charmants; un peu de marketing ne nuit pas à ce stade).
Même, cette corvée où nous sommes à deux, trois ou quatre à laver, rincer, essuyer et ranger notre vaisselle devient facilement un moment agréable. Il suffit de le décider. Que fait-on en faisant la vaisselle? On chante (eh oui, elles aiment encore ça à leur âge vénérable), on se raconte nos vies, on rigole…
Chut, ne leur dites pas mais j’aime tellement ces moments que je ne suis pas pressée d’appeler D***Y!
Si vous aussi, vous avez en tête de préparer l’entrée de vos enfants dans la « vraie » vie, vous devriez vous pencher sur ce livre.