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Question des lecteurs: le plan de menu

Pascale me dit:

« Pour éviter la question rituelle: « qu’est-ce qu’on mange ? » de mes enfants ou mon mari, j’ai pris l’habitude de faire un plan de menus par semaine, juste avant de partir faire les courses.(…)
Sur le papier, cela paraît idyllique mais dans les faits, c’est pas terrible.
On commence par imaginer qu’on peut faire une super recette chaque jour (histoire d’être créative) puis on n’en a plus le courage le jour venu car la journée au boulot a été longue, longue, très longue… ou bien que le « poulet au curry / riz sauvage » ne me fait plus envie du tout (même si vendredi dernier, avant les courses, je trouvais ça parfait).
On finit par simplifier au maximum mais ça ne va toujours pas.
En revanche, lorsque je ne prévois pas au moins les dîners en famille (nous sommes 4), on finit par dîner avec une pizza livrée, ou bien au Mac Do, voire avec des sushis express livrés eux aussi.
Au niveau financier comme pour l’équilibre alimentaire de ma tribu, c’est plutôt catastrophique.
Je n’ai toujours pas trouvé la méthode idéale. Aussi, si vous aviez dans vos « vraies BI », un petit tuyau qui fonctionne, il serait le bienvenu. »

Comme souvent dès qu’il s’agit d’organisation à la maison, il faut partir de ce qu’il se passe réellement.  Et voici ce qu’il se passe dans votre foyer, Pascale

  • pas le temps/l’énergie  de faire des dîners au moins 5 soirs par semaine
  • des membres de la famille affamés le soir
  • une planification qui repose sur vous (même si vos proches veulent bien participer)
  • une envie d’être « diététiquement correct »
  • un budget à surveiller

Pour tenir compte de tous ces paramètres et établir un plan de menus qui fonctionne, il vous faut votre agenda et votre mémoire.

  1. Faites la liste des repas qui sont appréciés chez vous et dont la préparation n’excède pas 20 minutes cuisson comprise (souvent pas très équilibrés, mais pour l’instant, ce n’est pas grave).
  2. Ajoutez la touche diététique rapide (une salade de tomate, de la roquette en sachet, des compotes pas trop sucrées, des carottes à râper, de la soupe en brique pas trop salée, de la sauce tomate en abondance…), ce que vous trouvez bon et facile à faire.
  3. Arrangez-vous pour obtenir une douzaine de ces repas réalistes.
  4. Tenez compte des dates de péremption des produits frais. Le jour des courses, on peut manger du poisson frais et de la salade fragile. Cinq jours plus tard, c’est plutôt des sardines et du chou…
  5. Pour répartir vos repas sur la semaine regardez maintenant votre agenda: Jeudi soir, vous avez piscine? C’est Chéri qui se chargera de la fabrication du dîner. Vous choisirez pour ce jour-là un repas qu’il sait confectionner sans vous. Vendredi soir, les enfants sont chez des copains? A vous les plats qu’ils n’aiment pas mais dont votre mari et vous raffolez.
    Dimanche soir, vous récupérez une partie de l’équipe de foot de Bastien? Des pâtes pour tout le monde.
  6. Restez ouverte aux opportunités. Ainsi, sur votre plan de menu, vous pouvez noter: « viande » et vous laisser la possibilité d’acheter la viande qui sera en promotion ce jour-là.
  7. Visitez vos placards pour voir ce qui vous manque par rapport à votre plan de menu.
  8. Ce sont ces éléments manquants qui figureront sur votre liste de courses, en plus des produits de base que vous achetez régulièrement.

Bon appétit!

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Le challenge du placard de la cuisine

Aujourd’hui, un challenge à deux niveaux.

Il se déroule devant le(s) placard(s) de votre cuisine. Ceux qui contiennent des aliments de type « épicerie ».

PREMIER NIVEAU: FACILE

Ressource: votre détermination. Matériel: sacs poubelle.

Votre mission: vider le(s) placard(s) de tout ce qui est périmé, en mauvais état ou absolument pas susceptible d’être mangé par qui que ce soit.

Vous pouvez vous arrêter là. Ou continuer au niveau supérieur.

DEUXIEME NIVEAU: CONFIRMÉ

Ressource: vous avez juste besoin de votre imagination. Matériel: papier + stylo.

Votre mission: inventer toute sorte de repas simples à partir du contenu restant de votre placard. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de conserve, sachet, paquet, tube, flacon… inutilisé.

Vous manquez d’idées? Allez sur internet et tapez le nom de l’ingrédient que vous ne savez pas comment cuisiner On pourrait se demander comment et pourquoi il est arrivé là, puisque vous ne savez pas quoi en faire… mais pas de mauvais esprit sur ce blog, OK?

A GAGNER:

– de l’espace, comme souvent.

– de l’argent : vous avez  en quelque sorte « avancé » l’argent de vos courses à votre épicier/supérette/hyper, il est temps de le rentabiliser. Et de vous souvenir que cet argent est mieux dans vos poches.

– de nouvelles recettes qui deviendront peut-être les favorites de votre famille.

– la constatation que l’adverbe « suffisamment » a un sens dans la cuisine aussi.

– la conviction que ce n’est pas parce qu’un objet est chez vous que vous pensez à l’utiliser.

C’est un challenge, alors dites-nous dans les commentaires combien de repas vous avez réussi à faire à partir du contenu de votre placard.

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Stop aux multitâches dans la vie privée

Dans notre quête permanente pour optimiser le temps, l’envie est grande de passer en mode multitâches.

Sauf que l’homme a une capacité d’attention limitée, eh oui. On est capable de basculer très vite d’un canal d’information à un autre, mais pas de traiter les deux en même temps. Portable + conduite au volant? Hm, non.

Donc, croyant multitâcher (tant pis pour le néologisme), en fait, on bâcle et on s’épuise.

Un exemple : je suis à Carrefour pour mes courses hebdomadaires.

En même temps que je réponds à ma fille qui m’accompagne, je tente de planifier les menus (sur 7 jours, même pas peur!). Je tente aussi de me souvenir de ce que mon mari m’avait demandé de lui prendre. J’ajoute que, veillant à mon budget, je lorgne les promotions. Attentive à un minimum de diététique, je lis le contenu des paquets de biscuits (graisse hydrogénée ? Ah non, alors!). Je croise une voisine, nous échangeons quelques mots. J’en étais où, déjà ? Ma fille me traîne dans les rayons qui l’intéressent : je me débats. Ce n’est pas parce qu’elle a accepté de venir avec moi que je dois lui céder… j’ai raison, non ?

Au bout d’une heure et demie (pourquoi n’y-a-t-il pas plus de caissières à cette heure-là?), je sors de là nerveusement éprouvée. J’arrive à la maison pour découvrir que :

  • j’ai oublié le chocolat à dessert (et le gâteau pour l’anniversaire?)
  • j’ai racheté de la salade alors qu’il y en avait encore
  • les courgettes ont moisi au fond du frigo
  • j’ai explosé mon budget courses: forcément, à parcourir tous les rayons en quête d’inspiration…
  • je n’arriverai à faire que 4 repas avec les produits frais que j’ai acheté : on mangera des pâtes pendant 3 jours d’affilée.

J’aimais l’improvisation lorsque je n’avais pas d’enfant et finalement peu de contraintes. Le multitâches se faisait avec aisance. Un peu trop facilement, j’aurais dû me méfier. Vint un moment où ce ne fut plus possible. Pas  parce que mes capacités mentales avaient décliné, je vous rassure! Mon emploi du temps était chaotique et j’ai simplement reconnu que je ne pouvais pas tout faire en même temps. En tout cas, pas tout bien. Superwoman, ça ne vous dit rien?
Maintenant, je découpe les opérations.

  1. Chez moi, au calme, je fais mon plan de menu à la semaine (si je veux profiter des promotions, je marque « viande pour 5 » et je choisis sur place)
  2. Je fais ma liste de course après avoir visité frigo et placards et à partir de mon plan de menu
  3. Je fais mes courses sans dévier de ma liste (budget respecté) ou alors juste pour exercer ma curiosité… on ne se refait pas
  4. Mes enfants ne me demandent- presque- rien « en live » : sauf exception, si ce n’est pas sur la liste (donc achat prévu), ce n’est pas acheté
  5. Les produits frais sont « en flux tendu », disons, mais plus rien ne pourrit.

Voyez si vous ne gagneriez pas en sérénité en découpant vous aussi certaines tâches que vous percevez aujourd’hui comme liées.
Exemples dans votre vie de famille:

  • faire sa liste de départ en vacances plusieurs jours avant de préparer ses valises et tant qu’on y est, essayer d’en faire une liste-type utilisable d’un congé à l’autre.
    Plutôt que de démarrer l’emballage à 23 heures la veille du départ, réaliser qu’il faut passer par la case repassage, se souvenir qu’on avait prêté les palmes à Josiane, empêcher Petit Dernier de sauter dans la valise à moitié pleine, penser à prendre les chargeurs des portables, empaqueter deux fois les mêmes choses mais oublier les maillots de bain et finir haletante et épuisée vers 4 heures du matin.Alors que Chéri a décidé qu’on partirait à 6 heures pour éviter les embouteillages.
  • distinguer rangement et ménage : cela peut être deux temps différents. Si, si, je vous assure.
  • prendre connaissance du courrier  (ouvrir les enveloppes) et payer ses factures.
    Rien empêche d’ouvrir chaque jour. De faire un tas (allez, un seul, vous avez bien le droit, si c’est moi qui vous le dis). Puis de le reprendre pour le traiter une fois par semaine.
  • apprendre ses leçons (tous les soirs pour les matières qu’on vient de voir pendant la journée à l’école) et faire ses devoirs (euh… quand il faut?).

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