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Budget: comment gérer… son conjoint dépensier?

Laurence a attiré mon attention sur cette situation fréquente (et source de conflits): comment faire pour tenir son budget quand l’un des membres du couple est économe et l’autre dépensier?

Plaçons-nous du côté de l’économe et souvenons-nous qu’on ne peut pas changer quelqu’un du jour au lendemain.

1- On se met d’accord tous les deux sur un but financier. Parce que, sans objectif, économiser n’a pas de sens pour une cigale. Cet objectif doit être précis et fixé à une date… précise également.

2- Réunir des chiffres. Tenez votre comptabilité avec précision de façon à savoir exactement ce qui entre et ce qui sort. Ceci vous permettra de rester parfaitement objectif lorsque le moment de LA discussion aura lieu.
Si votre partenaire est un « visuel », n’hésitez pas à dégainer courbes et histogrammes. Les chiffres arides ne lui parlent pas.

3- Choisir un moment où tout le monde est détendu pour démarrer LA discussion. Jamais au cours d’une dispute!

4- Lorsque LA discussion débute, pas de critiques. Des faits, rien que des faits. Des chiffres, quoi. Cela pourrait donner:

  • Nous sommes d’accord que nous voulons nous débarrasser de notre crédit revolving.
  • Ce mois-ci, tu as dépensé 75 euros en jeux vidéo et tickets de loto.
  • On n’a pas pu rembourser davantage le crédit.

Il se peut que votre chéri ne se voie pas comme dépensier. Soit. Mais il ne peut pas nier que ces dépenses ont eu lieu. Cependant, gare au ton et aux mimiques! On reste factuel, pas accusateur.

5- Bien sûr, vous êtes vous-même irréprochable. Une BB crème par ci, un joli bracelet pas cher par là, deux pâtisseries plus loin … et voilà des choses non essentielles que vous auriez du mal à défendre…

6- Proposer un « moratoire ». Pour toute dépense de plus de XX euros, on s’informe l’un l’autre puis on attend un mois. La plupart du temps, le « besoin » disparaîtra. Ou, en tout cas, on n’aura pas de mauvaise surprise.

7- Se donner à chacun une marge de manoeuvre. On décide que l’un et l’autre auront droit à XX euros par mois à dépenser sans devoir rendre compte à l’autre. Lui le claquera. Vous l’économiserez.

8- Montrer comment on fait de bonnes affaires: la récupération, l’emprunt, la location, l’occasion, les soldes… dès que l’occasion de se présente, chiffrez l’économie. En patientant et recherchant activement des solutions économiques, on dépense moins.

9- Patience.

Je suis sûre que vous attendez impatiemment de voir les candidatures du concours de printemps: cela vient, Messieurs/Dames, cela vient.  Mais je peux déjà vous dire que vous ne le regretterez pas: elles sont trop géniales!

 

 

 

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Question des lecteurs: Que faire des tickets de caisse et de carte bleue?

Via l’ASPTT de Clermont

Catherine me demande : « que faire des tickets de caisses et de cartes bleues? Ils encombrent mon porte feuille, mon sac à main, se décolorent, certains sont parait-il toxiques… Je sais qu’il ne faut pas les jeter pour si éventuellement il y a un problème, mais lequel? cela ne m’est jamais arrivé… Bref, ils finissent souvent dans une boîte que je retrouve longtemps après et je les brûle ou les jette selon l’humeur! »

D’abord séparons les tickets de caisse des « facturettes ».

Les tickets de caisse

Pour les achats de valeur ou assortis d’une garantie, on voit bien l’intérêt de conserver les tickets de caisse. En cas de vol ou de panne, ces tickets vous seront fort utiles.

Veillez toutefois à vérifier que vous savez bien de quoi il s’agit. Les références de magasin ne sont parfois pas très compréhensibles par le commun des mortels. Ainsi  » Philips FGXT68BJ » un an après… comment dire… ce n’est plus très clair. N’hésitez pas à écrire dessus « tondeuse » par exemple.

Cependant, inutile de les garder à vie pour les appareils électroménagers: passée la date limite de garantie, cela ne sert plus à grand chose.

Conservez les tickets de caisse de vêtements, en cas d’échange ou de remboursement. Jusqu’à ce que vous ayez fini vos tractations avec le commerçant. Après, on s’en moque.

Les facturettes

Au dos de celles de mon hypermarché, est fièrement marqué « sans bysphénol A ». Ce qui revient à dire que, pendant des années, caissières et clients ont manipulé ces innocents petits bouts de papier en s’empoisonnant. Bref.

Pour les facturettes, le monde est coupé en deux: ceux qui pointent et ceux qui ne pointent pas.

Je ne parle pas de la pétanque, mais de vos comptes, chers lecteurs.

Si vous pointez vos comptes (dépenses/recettes), vous les vérifiez vraisemblablement régulièrement. Dans ce cas, on apprécie d’éclaircir une dépense oubliée en retrouvant son justificatif de carte bleue.

Veillez noter, je vous prie, que si vous vérifiez vos comptes, vous le faites sans doute régulièrement. Dès lors, une fois que cela est fait, vous pouvez sans danger jeter les facturettes.

Si vous ne pointez pas vos comptes bancaires en les rapprochant des facturettes (et vous êtes très nombreux dans ce cas), quel est l’intérêt de conserver ces fichus bouts de papier, je vous le demande? Pour caresser l’idée que vous ferez vos comptes bientôt, un jour? Hm. Bizarre, je n’y crois guère.  Inutile donc de déformer votre portefeuille pendant des semaines pour ça.

Mes clients possèdent très souvent des dizaines d’enveloppes remplies de facturettes, conservées pieusement pendant des mois voire des années. Leur contenu devient illisible, ils ne savent plus à quoi ça correspond, évidemment: c’est de l’encombrement sournois à l’état pur.

Vous aimerez peut-être en savoir plus sur la tenue d’un budget? C’est ici.

Vous êtes légèrement trop dépensier(ère) et c’est pour ça que cette histoire de tickets vous chagrine? Un petit tour par là.

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Le budget pour les nuls: repérer les dérapages et y remédier

COMPLETER SES INFORMATIONS

Vous avez déjà accumulé les informations pendant plusieurs semaines. Vous vous êtes creusé la tête pour savoir si l’amende pour excès de vitesse va dans VOITURE, sous-catégorie AUTRES, ou dans IMPOTS, sous -catégorie VOITURE.
Vous avez constaté qu’il vous faut une rubrique ANIMAL si vous en avez un, et une rubrique frais bancaires (si vous avez des agios à payer, aïe).

Dans la foulée, vous avez remis la main sur vos dépenses régulières: votre quittance d’assurance maison, vos échéanciers de prélèvement en tout genre, et toutes les dépenses mensuelles (loyer), bi-mensuelles (France Tel*), trimestrielles, bisanuelles et annuelles (impôts).
Vous les avez saisies aussi.

Maintenant, créez un autre onglet « Revenus », dans lequel vous placerez les mois en colonnes. La première colonne désignant le type de revenus. Sur chaque ligne, vous auriez par exemple: salaire de Monsieur, salaire de Madame, allocations familiales, remboursements sécurité sociale… La dernière colonne contient le total sur l’année, par type de revenus.

TOUTES LES DEPENSES NE SE VALENT PAS

Maintenant, si vous êtes souvent à découvert, il faut que nous fassions la distinction entre les dépenses absolument obligatoires (loyer, remboursement de crédit immobilier), les dépenses nécessaires (nourriture, vêtements) et les dépenses superflues (restaurant, bouquets de fleurs, alcool, friandises au distributeur).

Grâce à votre tableur, vous pouvez les regrouper par genre (obligatoires/nécessaires/superflues) et faire le total de chaque genre.Vous voyez donc, en comparant vos entrées d’argent et vos sorties, où le bât blesse. Vous dépensez plus que vous ne gagnez, peut-être.
Il va donc falloir appliquer quelques techniques toutes simples pour revenir dans les clous sans avoir l’impression de vous priver.

LES DEPENSES SUPERFLUES

Parmi celles-ci,  il y en a qui, à la réflexion, ne vous font pas tant plaisir que ça. Je pense aux abonnements. Le problème des abonnements, c’est que la dépense tombe tous les mois, de façon « indolore » mais tout de même. Par exemple, cette chaîne cryptée à laquelle vous êtes abonné et qui ne passe que du foot aux heures où vous êtes disponibles. Ou encore, ces magazines hebdomadaires qui traînent, non lus, aux toilettes. Un abonnement, ça peut se résilier.

Il y a aussi les dépenses dues à une organisation défaillante (mais qui progresse, puisque vous lisez ce blog).
Je pense à ces objets achetés deux fois parce qu’on ne remet pas la main sur le premier exemplaire. Ou ces restaurants pas si bons, auxquels vous avez emmené la famille parce que vous n’aviez pas eu le temps ni l’énergie de faire à manger. Ou ces vêtements achetés en soldes, sur un coup de tête, alors qu’il aurait suffi de  faire une liste préalable avant de se jeter dans les boutiques. Ou ces pénalités payées parce que le traitement du courrier est un brin chaotique, chez vous.

LES DEPENSES NECESSAIRES

Pour les dépenses nécessaires, on se rend compte qu’on peut les réduire si on le souhaite. L’alimentation est un bon exemple.

On a tous nos marques préférées de yaourts, céréales, café… On remet rarement en cause ces goûts-là. Pourtant, est-il vraiment nécessaire d’acheter du pain de mie vendu sans la croûte? Ou une marque de soda différente pour chaque membre de votre foyer? Une marque de jambon célèbre ou de tarama n’a-t-elle pas finalement le même goût que son concurrent de marque de distributeur?

Vous m’avez comprise, il faudra expérimenter un peu pour chercher à diminuer le montant de vos courses alimentaires. Pourquoi celles-ci, particulièrement?

Parce que:

  1. la publicité pour ces produits est omniprésente: nous en sommes imprégnés, donc moins vigilants
  2. les promotions nous affolent et nous incitent à acheter des aliments que nous n’aurions peut-être pas stockés autant sans elles
  3. toutes les bonnes habitudes que vous prendrez vont s’additionner très vite. Imaginons que vous économisiez 20 euros par semaine. C’est 1040 euros par an sans grand effort.

Il vous reste également la possibilité de vous pencher sur votre assurance de maison, de voiture, ou votre mutuelle: tous ces contrats ont des dates anniversaire. Quelques mois avant celles-ci, faites votre marché à la recherche de prestataires moins chers pour le même service. Et mettez-les en concurrence.

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Le budget pour les nuls: par quoi commencer?

On pourrait dire que l’organisation personnelle sert à  tirer profit des ressources qui nous sont comptées:

  • le temps
  • l’énergie
  • l’espace
  • et… l’argent

Aujourd’hui, j’attaque la dernière de ces ressources, via un sujet sensible: le budget.

Il se trouve que la gestion de l’argent n’était pas abordée dans ma famille. On ne m’a jamais montré comment faire. A l’évidence, sans être riches, mes parents savaient s’y prendre. Mais les enfants n’étaient pas associés à ce genre de discussions.

J’ai donc dû « réinventer la poudre » quand il a été question de me préoccuper de mes finances. Comme souvent, lorsque je suis confrontée à une situation inconnue, j’ai tendance à me tourner vers les livres ou internet.

C’est drôle, on aurait dit que la création du budget allait de soi (tiens, tiens, comme le rangement?). Il suffisait de faire la différence entre ses entrées d’argent (réputées régulières) et ses sorties obligatoires. De diviser tout par 12, ça c’est les dépenses fixes mensuelles. Le reste, on le répartit entre épargne de précaution, trucs nécessaires et plaisir et voilà! C’est tout de même pas compliqué! Euh… si.

En revanche, tout le monde se passionnait pour les placements: et que je te recommande l’immobilier, et que je te tire des plans sur la comète… pardon… la bourse.

Très bien, mais le truc basique, là, comment on fait? Comment je fais pour ne pas être à découvert tous les mois? Par quoi je démarre?

On démarre par « Mais où passe mon argent? »

ETAPE 1 : Y VOIR CLAIR

Matériel: un petit carnet ou un bloc de post-it toujours sur vous avec un stylo + un porte-feuille ou porte-monnaie + un PC avec tableur (chez vous, voyons).

Méthode: pendant un mois, on garde toutes les traces de nos dépenses. Les vrais tickets car les « facturettes » de carte bleue ne sont pas très parlantes. On note, tout de suite en sortant du magasin, ce qu’on a payé en liquide (même la baguette du boulanger). On met tout ça dans une enveloppe. Oh, et on remplit ses talons de chéquiers tout de suite.

Important à ce stade: être précis et complet. Ne comptez pas sur votre mémoire car elle a des trous, justement, en matière de budget …

Note: il n’y a pas de période idéale pour commencer et, à bien y réfléchir, tous les mois sont des mois exceptionnels d’un point de vue dépense, alors…

ETAPE 2 : CREER LES CATEGORIES

Prenez votre enveloppe et, avec votre tableur, créez un tableau à 15 colonnes.

Colonne 1: catégorie générale

Colonne 2: catégorie détaillée

Colonne 3 à 14: pour les mois de l’année

Colonne 15 : somme de la ligne

Prenons un ticket de supermarché.

Vous avez acheté de la nourriture « de base », du champagne pour fêter l’anniversaire de Bastien, des chaussettes pour Lucie, du produit vaisselle et des bougies parfumées. Si vous voulez savoir à quoi vous dépensez votre argent, saisir « Carrechan = 122 euros » ne vous apportera aucune information utile.

Il faudra donc répartir vos achats par catégorie.

Imaginons une ligne de catégorie générale qui s’appellerait « NOURRITURE ». C’est déjà bien de la créer, parce qu’on sait que c’est un gros poste de dépense.

Mais on peut mieux faire pour y voir plus clair.

Créez dans la colonne 2 « catégorie détaillée », une ligne « ALIMENTATION COURANTE » dans laquelle vous rentrerez la somme de toute la nourriture « de base » (pâtes, légumes, yaourt…).  Bien sûr, il faudra ajouter le montant de vos dépenses en liquide chez le boulanger. Ca ne vient pas de Carrechan, mais c’est de l’alimentation de base.

Puis créez une nouvelle ligne « FETES »: celle-là, c’est pour le champagne.

Puis une autre ligne « RESTAURANT » par exemple.

Les chaussettes de Lucie iront dans la catégorie VETEMENTS, sous-catégorie LUCIE. Dans VETEMENTS, vous auriez aussi une sous-catégorie TEINTURIER, si ça s’applique à votre vie.

Donc, ça devrait ressembler à:

COLONNE 1   COLONNE 2    MOIS … TOTAL
CATEGORIE   SOUS-CATEGORIE    JANVIER … 
NOURRITURE   ALIMENTATION COURANTE    453,80  
NOURRITURE   FÊTES    37,50  
NOURRITURE   RESTAURANT    60  
VETEMENTS   LUCIE    22  
VETEMENTS   BASTIEN    0  
VETEMENTS  TEINTURIER    5,90  

Le montant du produit vaisselle irait dans MAISON- ENTRETIEN et les bougies dans MAISON – DECORATION.

Donc vous allez créer les catégories en fonction de votre vraie vie, c’est-à-dire en fonction de ce que vous dépensez vraiment.  Je vous suggère de faire ces calculs et répartitions une fois par semaine.

Question du  pauvre lecteur qui est déjà dans le rouge à la banque:
Laurence, vous êtes sûre que je dois entrer dans ce niveau de détail? Pointer mes comptes ne suffit-il pas?

Réponse de Laurence qui est passée par là:
L’argent et son usage sont évidents pour une partie de l’humanité. Pour l’autre partie, l’argent, c’est comme le temps: ça file entre les doigts sans qu’on sache exactement ce qu’on en a fait. C’est certainement l’approximation qui vous met dans le rouge: vous n’avez pas de vue complète et exhaustive de ce qu’il se passe.
Si vous voulez mettre de l’ordre dans vos finances, il faut regarder les choses en face. Et cela passe, hélas, par de la précision.

Au bout de quelques mois, vous ferez des découvertes. Vous dépensez plus que ce que vous croyez à certains endroits. C’est bien sûr là-dessus qu’il faudra travailler par la suite…. mais c’est pour le prochain article.

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