
Et si planifier notre temps de façon trop rigide nous donnait la perception paradoxale que nous en avons moins?
Je suis sûre que vous avez vécu cette situation: il est 14h45 et votre prochaine réunion est à 15h30.
Votre perception du temps entre 14h45 et 15h30 va vous faire croire que ce temps est de moins en moins suffisant pour faire une tâche donnée qui demanderait de la concentration (mettons « »vous occuper du dossier X »). Surtout si vous vous êtes dit « Pour faire ça, j’ai au moins besoin d’une heure« .
Tout se passe comme si le temps rétrécissait au fur et à mesure qu’on approche de l’heure limite.
En fait, notre vision du temps est déformée parce que notre perception de celui-ci n’est pas linéaire. Par exemple, 10 minutes d’attente dans une salle d’attente chez le médecin peuvent paraître interminables par comparaison avec 10 minutes passées à jouer à EcraseBonbons.
En conséquence, vous aurez tendance à bourrer le temps entre 14h45 et 15h30 d’une multitude de tâches pas forcément significatives (aller voir votre messagerie à chaque notification me semble une bonne illustration) parce que vous avez qualifié ces trois quart d’heures « d’insuffisants pour vous occuper du dossier X ». Et qui va se retrouver à devoir péniblement faire la tâche Dossier X à haute concentration, à l’issue de la réunion, après 17h00, fatigué(e) de sa longue journée?
Mais, me direz-vous, quelle est la solution, si j’ai tendance à tout vouloir planifier pour ne rien oublier et respecter les dates-limite? Ce sera le sujet de mon prochain article (OK, un peu de teasing n’a jamais tué personne).
Photo Agê Barros via Unsplash
J’attends avec grande impatience la suite, souffrant de trop souvent reporter les choses faute de temps suffisant devant moi… Help !
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Oui, Aurélie, vous avez raison. Puis-je me permettre de vous inviter à lire mon prochain article, mes suggestions pour résoudre ce dilemme, justement?
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Contente de vous revoir, Thomas. Votre article est superbe de précision. Bravo! 🙂
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Faut-il pour autant commencer le dossier X alors qu’on sait qu’on va devoir s’interrompre pour la réunion de 15h30? Je suis sûre qu’on a tous été face à ce genre de dilemme un jour 😉
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Bonjour Laurence ! Effectivement, je pense qu’on peut très bien s’organiser sans pour autant tout planifier. D’ailleurs souvent on pense qu’être organisé(-e) signifie devoir faire une croix sur la spontanéité, et les imprévus. Je ne partage pas cet avis. Je planifie très peu, au fil de l’eau en estimant en temps réel quelle tâche correspond le mieux à mon niveau d’énergie actuelle. Faire des listes de tâches bien détaillées aide à faire ce choix rapidement, et à valoriser chaque bloc de temps, y compris ceux de 10 minutes entre 2 réunions 🙂
Si cela vous intéresse, j’ai synthétisé mon approche dans cet article :
https://commentsorganiser.com/comment-faire-un-planning-de-travail/
et sinon je guette mes e-mails pour recevoir la notification de votre prochain article ;-). (Mais pas trop non plus, sinon je perd en efficacité :-³)
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Oui c’est tout à fait cela. Du coup je n’avance pas, je stresse de plus en plus et je procrastine et j’angoisse.
J’attends la suite avec impatience.
Merci Laurence de nous permettre de prendre conscience de tout cela et d’avancer.
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