Le rôle des parents dans notre rapport aux objets

Trois-generationsLorsque je travaille avec des personnes à leur domicile,  on évoque bien sûr leur vie, leur famille.

Tous ceux qui éprouvent des difficultés à se débarrasser des choses me parlent de l’un ou l’autre de leurs parents: « et encore, Laurence, ici ce n’est rien. Si vous voyiez chez Maman » ou « mon père ne jette jamais rien, je me demande si je tiens de lui ».

Nos comportements vis-à-vis des objets sont bien hérités de nos parents.

Mais il y a plus étrange. J’assiste à de vrais transferts de comportement, d’une génération à l’autre, certes, mais aussi d ‘un type d’objets à un autre.

Exemples:

1- Maman est une « collectionneuse » d’objets. En réaction, moi, je suis devenu(e) assez minimaliste mais… j’accumule les « informations » . Comme si je DEVAIS absolument retenir tout ce qui passe à ma portée.

Alors, j’ai des notes plein mes cahiers et je suis dans la quête permanente de l’outil informatique magique qui me permettra de remettre la main sur toutes les informations que j’ai trouvé « intéressantes » à un moment ou un autre.
Laurence, vous croyez que je devrais m’acheter un scanner super puissant? Et Evernote, c’est comment?

2- Papa ne jette rien, moi je n’ai pas de problème avec ça… sauf avec les papiers.

Leur simple vue (et ce à quoi je les lie: corvées administratives, souvenirs, qu’importe) me fait soupirer de découragement. Parce que je SAIS qu’il FAUT que j’en prenne soin, que je m’en occupe. Mais je les déteste. Alors je les entasse. Ils sont là, d’accord, mais je les néglige. Je les trouve encombrants, pesants, gênants.
Laurence, c’est quoi la technique pour les faire disparaître tout en ayant bonne conscience?

Nous l’avions évoquée ici, cette notion « d’héritage ». Je serais curieuse de savoir si vous aussi, vous avez repéré ce glissement de l’accumulation d’un genre d’objets à un autre (jolies images chez votre maman/ matériel de scrapbooking chez vous. Livres chez votre papa/marque-pages internet innombrables chez vous …).

Et à la génération suivante, ça se passera comment? Ca dépend de vous.

21 Commentaires

Classé dans Comment s'organiser au travail, S'organiser à la maison

21 réponses à “Le rôle des parents dans notre rapport aux objets

  1. Ne vous excusez pas d’avoir été longue, Passante, votre commentaire en intéressera plus d’un(e), j’en suis sûre.

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  2. Mais oui, Claire. Nos comportements, dans bien des domaines, d’ailleurs, sont « hérités » de nos parents.

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  3. Claire

    J’ai hérité de mon père et de sa mère (ma grand-mère donc) deux choses que j’ai assaisonné à ma façon bizarrement.

    Ma grand-mère garde tout, tout, tout. Les vieux vêtements, les coupures de journaux, les cagettes d’emballage, les pots de confiture. Elle a une grande maison et un grand grenier qui déborde des affaires de ses 4 enfants, et aussi l’héritage de ses parents qui avaient acheté cette maison, avec les vieux ustensiles liés au métier qu’ils exerçaient (ils étaient boucher, ce qui sert de garage était un petit abattoir de ville).

    Mon père, lui, en plus d’avoir hérité de sa mère la difficulté à jeter les choses inutiles, les journaux lus etc, est un maniaque des choses bien alignées et bien rangées. Il range les petites cuillères tête-bêche dans leur compartiment, en 2 tas avec exactement le même nombre de cuillères. Il ne peut pas s’empêcher de réaligner les assiettes à table quand il s’installe (il compte les carreaux sur la toile cirée). Il pose ses affaires toujours au même endroit (sa montre sur le buffet de la cuisine, son sac dans l’entrée, son alliance (qu’il porte autour du cou) toujours au même endroit dans la salle de bain, etc…).

    Moi, j’ai hérité du besoin de ranger les choses bien alignées, mais pas autant que mon père. Ma vie s’organise par boite, chaque chose a une place, un cassier dans lequel il est sensé être, un classeur, une place, voire un compartiment à l’intérieur d’une boite. Mon cerveau fonctionne comme ça. Rien ne me rassure plus que de ranger les fichiers de mon ordinateur dans des dossiers, par catégorie, selon mon propre plan de classement. Actuellement dans un appartement de « transit » trop petit, je me désespère de voir le bronx qu’est l’appartement faute d’endroit pour me faire ces compartiments de rangement dont j’ai tant besoin pour ranger. En plus, mon homme est une usine à bordel, il pose tout n’importe où et ça ne le gène pas plus que ça. Il ne retrouve jamais rien à cause de ça mais il a interdiction de se plaindre (« t’as qu’à ranger tes affaires »).

    J’ai aussi la manie d’accumuler certaines choses, j’ai en particulier une très grande difficulté à jeter les sacs en plastique… (Cela pourrait servir on ne sait jamais… Mais en fait, ça ne sert quasiment jamais) Lors de mon dernier déménagement, j’ai vidé le placard où je les rangeais, c’était faramineux la quantité que j’avais accumulé. Bilan : un sac poubelle de 50L plein à craquer de poches plastiques, plus une vingtaine de sacs rigides de supermarché, plus des sacs en papier de toutes tailles. Impressionnant. En en discutant avec mes deux sœurs, j’ai appris qu’elle aussi gardait les sacs plastique de la même façon… Et pour l’anecdote, l’une d’entre elle est adoptée, donc cela n’est pas inné ni héréditaire au sens biologique…

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  4. passante

    Bonjour Laurence… je me reconnais tout à fait dans ce qu’a écrit Ingrid « ma tribu et moi » et je le revis à présent avec ma cadette.. j’ai 60 ans, je me soigne et je vais un peu mieux depuis que je vous lis et que je commence à appliquer réellement vos conseils. Ma cadette, qui va être maman pour la 2ème fois, accumule tout, récupère de ses 3 soeurs.. et je lui ai recommandé votre blog. J’ai 4 filles, toutes élevées de la même façon, pourries de vêtements car j’adore coudre et j’ai eu du mal à jeter ce que j’ai eu tant de plaisir à faire de mes mains. Petite j’en ai eu très peu, 1 tenue à Pâques, 1 à Noël, dont j’étais très fière, et le reste venait de dons.. Pour mes filles
    il y en a 2 qui se désencombrent illico de ce qui les embarrasse, et les 2 autres, devraient rajouter une pièce à leur maison, car elles conservent tout okzou.. Je n’ai jamais trop compris leurs différences, mais les deux situations me gênent. Parfois je me dis que les 2 aînées jettent illico parce qu’elles ne veulent pas de lien avec ce qui a été et qu’elles ont dû souffrir de la masse de travail que représentait la gestion et le rangement des habits et de la maisonnée puisqu’elles ont ‘mis la main à la pâte » et mes deux plus jeunes, gardent tout car elles ont peut-être été plus choyées matériellement en récupérant aussi des aînées et que cela les rassure ..(je parle autant de vêtements, chaussures, que de jouets ou de livres)
    Mais il est clair qu’il doit y avoir un lien avec notre enfance dans cette façon de fonctionner. Je ne suis plus en activité en ce moment, donc je n’ai plus besoin de 15 sacs, ni d’autant de paires de chaussures (voire plus) ni de foulards et de bijoux fantaisie. J’ai fait le tri, donné une bonne partie, même si ce n’était pas usé, et même si la valeur du coût m’était restée en mémoire. Et c’est là le point sensible aussi, savoir ce qu’on a dû payer quelque chose à un moment où nous n’avions pas la vie facile, rend presque sacrilège le fait de s’en débarrasser.. Je fais un effort et je passe régulièrement devant la benne à habits, mais je reconnais qu’il me faut bien du courage rien que pour ne sortir que le sachet du coffre, et qu’il y reste parfois quelques semaines.. (ben voui, dès que je m’achète un article, j’en sors un autre de la penderie,(leçon retenue) que j’ai depuis longtemps, que j’affectionne parfois beaucoup, et il va dans ce fameux sachet, faire un tour dans la voiture). Et avant de succomber à un achat compulsif je me pose la question en ais-je l’utilité ? où vais-je le ranger ? cela me freine.. mais je compense avec le matériel de scrap.. aie aie aie y a encore du boulot ! l’esprit récup hélas est dans mes gênes..! Bonne journée à vous, et merci pour tout vos conseils. Pardon aussi de vous avoir infligée si longue lecture.

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  5. Bonjour Laurence, Je découvre votre blog et le dévore depuis quelques heures. Cet article vient éclairer une de mes particularités : amasser les vêtements ! En effet, depuis que je suis mère de famille, j’accepte de bon coeur tous les sacs d’habits que de bonnes âmes me proposent. Alors je trie : « trop grand », « pas de saison » « aucazou » etc…et je garde, j’entasse, je bourre dans les placards, le garage, le sol des chambres et je désespère chaque jour devant cet envahissement. Pour citer un exemple, avant même la naissance de mon fils (mon cinquième enfant mais seul garçon), j’avais déjà de quoi l’habiller jusqu’à ses 8 ans ! Et j’ai continué à amasser pour lui, ses soeurs et moi ! Et à la lecture de votre article, j’ai plongé quelques dizaines d’années en arrière, lorsque ma mère gérait notre garde-robe : pas question de posséder des vêtements « à la mode », ou en double. Le strict nécessaire (ne) remplissait (pas) nos armoires. J’en étais tellement frustrée !! Peut-être que mon besoin de posséder tant de vêtements découle de cette frustration ? A travailler !
    Merci pour tout ce que vous nous apportez 🙂
    Ingrid.

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  6. Aude

    Bonjour à toutes
    Ce message s’adresse à ceux et celles qui gardent.
    Les inondations récentes dans la région de Luchon/Saint-Béat n’ont pas épargné notre maison de vacances. Trois décennies de meubles, bibelots, souvenirs et cochonneries amassés à la cave ont été dévastées par la boue et l’eau. Nous avons dû trier, jeter toutes ces affaires. Alors la conclusion est sans appel : jetez-donnez-vendez tant que vous pouvez le faire dans la sérénité et non pas dans la hâte et les larmes.
    Bonne journée !

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  7. Merci, Laurence, très finement observé. Votre article pourrait apporter une contribution à la psychogénéalogie

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  8. Evernote, c’est génial, ça m’a changé la vie.
    avant je m’envoyais les liens intéressant par mail, mais c’est vite devenu le bordel.
    Ce qui est pratique c’est que tu peux organiser tes notes comme tu le souhaites dans des dossiers et sous dossiers et tu as aussi la possibilité d’y inclure des labels.
    Bien sur tu as une super fonction de recherche également.

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  9. Oulala …. Euh non pas moi 😉
    Honnêtement il me faudrait du temps pour l’introspection…. Maman garde TOUS les objets qu’on lui à offert (peu importe la personne) moi si je m’écoutait (mais heureusement le désencombrement est arrivé dans ma vie) je collectionnerais bien les boiboites…je les adore …
    Sinon oui j’ai du matériel de scrap…mais pour scraper c’est une nécessité quand même … Si si… Un peu… Beaucoup … Non, non… Juste ce qu’il faut

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  10. Lucianne

    Bonjour à tous,
    Eh bien oui, je pense qu’on a une part d’héritage aussi dans nos rapports aux objets. Pour moi autant c’est assez facile de trier sans état d’âme, livre, linge… rarement jeter mais plutôt donner aux associations que je connais ; mais cela devient tout de suite compliqué quand on touche à tout se qui sert à bricoler !!! Je tiens cela de mon père qui m’a toujours dit qu’une vis peut sauver une vie!!! Eh voilà mon vilain défaut, Laurence…Merci de me l’avoir rappelé !

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  11. ca c’est pas vraiment mon problème .. je suis du genre a me débarrasser des choses après un ans sans les utilisé … par contre le père de mes enfants lui … c’est un ramasseux digne de ce nom sous prétexte de faire quelque sous en les revendant ou en faisant une vente de garage mais des fois il reste prix avec ces cochonneries

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  12. Vos articles traitant de sujets « sensibles » sont particulièrement passionnants. Dans nos métiers, on entre forcément (avec réserve et tact bien sûr !) dans l’intimité des personnes puisqu’on entre dans leur « intérieur » (dans les 2 sens du terme). Lorsque je prodigue mes conseils, je demande toujours quels sont les meubles ou objets qui proviennent d’un héritage familial et quelle importance la personne y attache. Laure

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  13. Pour ma part j’étais une grande conservatrice, « je ne jetais jamais rien ». J’ai été élevée par mes grands parents qui ont connu la guerre, c’est sans doute pour ça. Par ailleurs mes parents ont des valeurs plutôt matérialistes (ça fait bien d’étaler ses possessions en société), ma soeur aussi d’ailleurs. Ca ne les rends pas plus heureux puisqu’ils sont toujours en train de se plaindre.
    Cela fait seulement quelques années (depuis que j’ai eu une fille en fait, attendue très très longtemps) que j’arrive à me détacher de l’accumulation d’objets. Je me suis rendue compte que le bonheur était ailleurs et il y avait aussi le fait que j’avais peur de manquer aussi.
    Maintenant je n’hésite plus à jeter les objets ou vêtements qui m’encombrent/ne me plaisent plus/sont usés et je n’achète que ce qui me plaît à moi et non plus à cause de compulsions à cause de la pub, de la promo…
    Ce n’était pas évident au début, mais depuis je me sens plus légères et en accord avec moi même.

    Merci Laurence pour ce blog (et tes livres 😉 ) qui sont pour moi une vraie source d’inspiration.

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  14. si si, moi aussi j’accumule beaucoup de souvenirs, parce que je me dis « et si on me le demandait un jour » et puis aussi parce que les voir me refait me rappeler de pas mal de choses; j’ai bien conscience du ridicule de la situation car une fois morte, mes enfants jetteront tout à la poubelle (à moins qu’ils ne soient comme moi!) ; parfois je reviens sur des papiers entassés depuis des lustres et je me dis « maispourquoi j’ai gardé tout ça » et je jette tout! mais ce sursaut de lucidité n’est pas constant hélas; alors comment faire pour ne pas se laisser happer par le « et si ça me servait plus tard? »?

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  15. Mélanie

    oh là là !…. moi je fais tout à la fois ! 😉 mais je me soigne ! ;op

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  16. Anne-Laure

    Je crois que ça n’a pas vraiment glissé chez moi… mes parents gardent les livres, les magazines, les sacs, les cartons, les papiers et pleins d’autres choses. Je fais pareil, j’ai du mal à jeter même le plus petit bout de carton, ça pourrait servir un jour… cela vient peut être aussi de mes ancêtres cartonniers et de mon arrière grand père qui d’après ma mère avait une boîte pour ranger les bouts de ficelle. Mes parents doivent déménager alors on fait un grand tri et c’est parfois impressionnant, et ça m’inspire pour faire un peu le vide chez moi aussi. Mon évolution personnelle, c’est l’informatique : les marques pages internet, les fichiers en tout genre, et mon côté scientifique: les articles scientifiques, en pdf bien sûr, mais j’écris ma thèse et c’est difficile de trouver l’essentiel dans plus de 1000 références…

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  17. SoAParis

    Moi, j’ai hérité d’une mère qui garde de tout, même si nous avons déménagé une quinzaine de fois ! Elle n’en a pas profité pour se délester des choses superflues. Et aujourd’hui, à près de 70 ans, elle continue à avoir besoin de 3 sacs, même si elle se déplace pour une demi-journée. Ca me rend folle. J’ai besoin, du coup, de beaucoup de minimalisme et je dois constamment lutter entre mon héritage – propension à être bordélique – et mon désir : vivre dans un bain de zénitude, dans un espace épuré et tranquille. Tout un programme !

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  18. Helene

    Vous me faites peur la , je pourrai provoquer un malaise chez mes enfants et elles pourraient devenir comme moi : accumulatrice bordelique ( y en a plus dans ma tete que chez moi , mais quand meme chez moi c est pas mal ) ca m inquiete ceci et ca me pousse a vraiment reagir ! Je refuse que mes enfants souffrent a cause de moi !
    Mais je ne sais pas par quoi commencer : trier , jeter , ranger la tete ou l appartement ?

    Merci pour vos articles

    Helene

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  19. JOoo

    oui, çà fait partie intégrante de l’héritage et çà tient du conflit de loyauté…
    Pour ma part j’ai eu un grand mal à me débarasser des gros meubles en chêne, j’avais assisté à leur achat, à leur contentement de les avoir acquis.
    Quelle déception de voir qu’ils n’avaient même plus de valeur vénale, c’est comme si leur vie était désavouée..
    N’est ce pas Laurence? j’en ai gardé quelques uns quand même dont une horloge comtoise encore démontée que je ne sais où mettre! et un carton d’archives familiales encore à trier depuis 3 ans, pas le courage de m’y remettre
    En revanche je suis très satisfaite d’avoir fondu les bijoux auxquels ils tenaient, en un bracelet jonc en or que j’ai fait graver et que je peux porter avec plaisir en toute discretion, cela me rassérène….
    En même temps il y a peut être une leçon là ?: ils avaient connu la guerre et n’avaient pas ce rapport de consommateurs aux objets (lutte contre la croissance inutile, l’obsolescence programmée ou abusive)
    Tout le problème réside dans le tri, notre tri, et pas le leur, et donc notre propre choix, notre propre connaissance de nos désirs, de notre autonomie face aux objets, çà fait partie de l’accession à l’âge adulte…

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  20. Anonyme

    bonjour,
    et bien ma mère est une collectionneuse d’attrape poussière comme je les appelle! ça commence par de jolis trucs (collection de tortues, d’oiseaux…) en passant par la récup’ des collections des grands parents et arrière grands parents et ça se fini par des trucs insignifiants qu’on peut ramasser ici ou là pour se souvenir (un pin’s, un ticket d’entrée…) mon père c’était les papiers qu’il avait stocké dans de gros sacs plastique, je l’ai aidé à trier c’était dur de lui faire jeter ses souvenirs d’ado! lol et les collections de petites voitures et BD, mais bon c’est mon héritage alors à moi de trier! (d’ailleurs je vends la collection complète d’Achille Talon si ça intéresse quelqu’un)
    Je pense effectivement que l’accumulation est héréditaire, j’ai brisé la chaîne grâce à vous Laurence et je ne m’en sens que plus légère! Mes enfants suivent le bon chemin…jusqu’ici tout va bien, comme on dit!

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  21. Rachel Oo

    Mes parents ne gardaient rien. Ils jetaient ce qu’ils estimaient abîmé, trop vieux, inutile, …. Sur le principe rien à dire, c’est même ce qu’il faut faire. Le problème c’est qu’ils décidaient à ma place pour mes affaires et que leurs razzias se passaient hors ma présence. Je rentrais parfois le soir dans ma chambre, cherchant mon vieux livre certes écorné et plus de mon âge mais que je chérissais, sans le retrouver. Pareil pour les vêtements. Pareil pour tout. Quand par hasard j’étais présente, si je voulais garder quelquechose qu’ils avaient décidé de jeter, mon souhait était rarement respecté.
    Du coup, j’ai développé un goût de la planque très certain et un sens de la propriété exacerbé couplé à la capacité à doter le moindre bout de papier d’une valeur sentimentale primordiale: PERSONNE NE TOUCHE A MES AFFAIRES MÊME SI ÇA RESSEMBLE A UN VIEUX PAPIER POURRI! Et j’en fous plein mes tiroirs si je veux. Bref, jeter est une angoisse horrible.
    Enfin, je me soigne hein, mais je dédie toujours un petit coin (ok, plusieurs) bien délimité où j’empile mes petits trésors.

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