Que se passerait-il si je n’étais plus disponible pour eux?

Prenons quelques exemples:

  • Jeune femme enceinte de son troisième enfant, à qui le docteur a dit de bouger le moins possible
  • Maladie longue et invalidante
  • Absence professionnelle ou autre,

il faut tout de même que le foyer « tourne »: que les enfants soient nourris, les factures payées, la maison habitable, même si l’adulte « de référence » ne peut pas faire.

Je crois alors qu’il faut qu’on réfléchisse aux points suivants, si tant est qu’on ait le temps de se préparer:

Dites à vos proches où sont les papiers importants

Livret de famille, jugement de divorce, propriété, contrats avec la banque…

Ce qui implique que vous les avez regroupés et classés/étiquetés, bien sûr. Par ailleurs, on peut aussi  leur dire où est la petite réserve en liquide (que personne ne touche en temps normal, il ne s’agit pas d’argent de poche). On a toujours besoin de 5, 10 ou 20 euros pour ci ou ça.

Montrez aux enfants les objets et numéros utiles en cas d’urgence

Bougies, allumettes et fusibles (coupure d’électricité), robinet de coupure d’eau, pansements et désinfectants, numéros de téléphone d’urgence…

Dites-leur quel voisin ils peuvent aller déranger en cas de problème.

Apprenez-leur très tôt les basiques

  • Prendre soin de soi (hygiène, comment décrire des symptômes avec les vrais mots « médicaux »)
  • Prendre soin de son environnement (ranger, nettoyer cuisine et toilettes)
  • Cuisiner sans danger et aussi équilibré que possible (préparer, cuire, conserver)

Pour les rendre autonomes, évidemment. Mais aussi pour diminuer votre charge de travail ou votre inquiétude à leur sujet.

N’oubliez pas de leur dire régulièrement que vous les aimez

Indispensable. Même si « ça va de soi », il faut le répéter.

Chers lecteurs, témoignez dans les commentaires si vous avez dû vous organiser pour faire face à ce genre de situation.

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18 Commentaires

Classé dans Aider mon enfant à s'organiser, Astuces pour s'organiser, Coach en organisation, Comment classer des documents, Comment mieux s'organiser, Conseil en organisation personnelle, Home organiser ou home organizer, Les autres et moi, S'organiser à la maison

18 réponses à “Que se passerait-il si je n’étais plus disponible pour eux?

  1. cvdh2878

    Merci pour votre commentaire. Mon ancien blog actif est LESBONNESRECETTESDECARO.wordpress.com,
    Celui sur lequel je travail est non visible encore sur internet, il est en gestation et sera centré sur LA POSITIVE ATTITUDE!!

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  2. Souslamargelle, merci de nous faire rire sur un sujet comme celui-là 😉

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  3. Merci pour votre témoignage KaMaïa, je suis sûre qu’il va en aider plus d’une(e).

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  4. cvdh2878, donnez-nous donc l’adresse de votre blog! 😉

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  5. Cathy, on a tous, je crois, cette mission de permettre à nos enfants de se débrouiller dans la vie plus tard. Merci de nous le rappeler si bien.

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  6. Nclain79, merci de nous rappeler que notre « réseau » amical est indispensable à notre équilibre. D’autant plus quand ça ne va pas…

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  7. Vous faites partie d’une famille prévoyante, et c’est une bonne chose, Emmanuelle. Bravo.

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  8. Emmanuelle

    Ici, l’Homme a dû gérer la grande pour l’accouchement impromptu et prématuré de la seconde : pas de souci… elle a été habillée un peu bizarrement quelques jours, mais globalement, il a même été capable de me faire ma valise de mater a posteriori à partir d’une simple liste…
    Pour le reste, il connaît mes mots de passe, j’ai un classeur de maison où je mets les adresses de tous et c’est lui qui classe les papiers (très bien, donc j’y retrouve ce dont j’ai besoin).
    Dans le classeur, je recense aussi les adresses des copains de classe des enfants et leurs numéros, ainsi que ceux des amis proches, au cas où il faille rapidement demander de l’aide (emmener l’un des enfants aux urgences quand on est seul avec les 3 par exemple).
    S’il était incapable de communiquer, je serais embarrassée pour la gestion du système informatique et de la box de la maison… mais c’est à peu près tout.
    Nous avons une procuration sur les comptes l’un de l’autre et fait devant notaire une donation au dernier vivant…
    L’Homme connaît mes volontés s’il arrivait que je me retrouve « légume » et il sait également que je suis donneur d’organe…
    Les enfants sont trop petits pour qu’on leur donne autre chose que des preuves d’amour…

    Mon père nous a récemment fait passer les divers documents utiles au cas où il lui arrive quelque chose… cela va des dernières volontés et dispositions permettant de les réaliser au recensement des comptes en banque, prélèvements automatiques et autres mots de passes pour les comptes administratifs… en deux courriers séparés, par des voies diverses… il a fait de même avec mon frère, de sorte que nous soyons le moins possible empêtrés dans l’administratif…
    Je pense que je vais en faire autant sous peu.

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  9. Bonjour, peut-être un commentaire un peu décalé, mais j’ose : lorsque les temps difficiles sont là, c’est super d’être entouré et d’avoir des amis sur lesquels on peut sincèrement et pleinement compter. Par exemple pour garder votre fils de 2 ans un dimanche pendant que son papa rend visite à maman en post réa dans le CHU régional… Ce que je veux dire c’est que dans la liste de nos priorités, garder du temps pour les gens qui comptent, pour tisser du lien, peut constituer une récolte inestimable pour les moments où vous avez besoin d’aide. Ce sentiment de ne pas être isolé par la maladie me semble précieux à plus d’un titre : pour aider à guérir plus vite, pour sentir que vous pouvez avoir confiance en la vie, pour faire confiance et transmettre ce sentiment à vos enfants, qu’ils ne soient pas isolés avec vous par la maladie. Bonne semaine à tous !

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  10. Cathy

    Pour moi il n’y a pas grand chose à faire, les enfants étaient livrés à eux-mêmes (3 et 6 ans). La maison était sale, ils ont mangé beaucoup de pizza. J’ai souscrit une assurance vie. Il vaut mieux habiter en centre ville, proche du médecin, du labo, de la boulangerie et pizzeria. Le pire a duré 4 ans. J’avais appris au grand à composer le n° du samu. Loin d’être devenus autonomes, ils sont, ados aujourd’hui, très dépendants de moi et ne m’aident pas du tout. Je ne leur en veux pas, vivre seuls avec une mère malade les a fragilisé. J’ai plutôt mis en place une organisation pour faire le moins de ménage possible, à cause de la fatigue. Si je n’étais plus là, je pense que tout le monde s’en fiche de trouver le bon classeur, ces problèmes là seront vite réglés. Ce qui doit rester de moi, c’est leur transmettre la combattivité et le courage, le goût d’avancer malgré tout. Car s’ils ont ça, si j’arrive à leur transmettre, ils pourront continuer sans moi, ils sauront tout affronter. C’est tout ce qui m’importe.

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  11. Floconette

    Cat,
    Je serais assez d’accord avec ton compagnon … Tout dépend de ce que les voleurs recherchent mais les vols et usurpations d’identité devenant de plus en plus fréquents et de plus en plus difficiles à prouver …. C’est un peu ce qui me retient avec l’idée de faire un seul classeur avec tout l’important dedans … Ou alors le mettre dans une cachette pour si un événement grave survient et donner la cachette aux membres de la famille.

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  12. cat

    Je n’ai pas vécu ce genre de situation mais j’avoue que j’y pense souvent. Mon homme a eu un problème cardiaque récemment et nous nous sommes rendus compte que s’il partait, j’étais incapable de gérer ses papiers (il est travailleur indépendant). J’avoue que de mon coté, j’essaie de ne pas penser à une éventuelle situation d’absence. Cela m’angoisse particulièrement. Ce que j’ai tout de même mis en place, c’est un classeur où sont indiqués tous les numéros de téléphone importants (famille, médecins divers, CAF, CPAM, mutuelle, impôts, et tous les codes d’accès au net) J’y ai mis aussi des recettes, ce qu’aiment les enfants, les ordonnances à renouveler, etc… Mon homme me dit d’ailleurs parfois que si on est cambriolé et que ce classeur est emporté, c’est comme si les voleurs connaissaient tout de nous et avaient accès à tout… mais bon, voler un classeur… Je pense qu’ils ont autre chose en tête! Pour l’organisation de la maison et des tâches ménagère, il y a encore du boulot! Par contre les preuves d’amour sont pluri quotidiennes et c’est l’essentiel pour moi, pour que cela soit gravé dans chacun de nous, quoiqu’il arrive.

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  13. cvdh2878

    Je vis actuellement cette expérience et surtout les derniers mois passés où j’étais très malade et devais rester au lit.
    De nature très active, j’ai du laisser faire les autres et me laisser popouner par ma mère et des amis. Ma fille de 13 ans en plein démarrage de son adolescence a du se résigner avec beaucoup de tristesse à ne plus voir sa maman active. Je pourrais développer ce sujet (la maladie et ses proches) si vous le souhaitez, car j’ai lancé un blog destiné aux femmes malades en panne d’idées de recettes et menus!
    Sur le plan professionnel, l’on dit aussi que personne n’est indispensable!!
    Très bon article. belle semaine ensoleilée à vous…:)

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  14. J’ai vécu ce genre de choses des deux côtés :

    * Perte de ma mère de façon très brutale et inattendue (rupture d’anévrisme) : ses papiers étaient très bien classés et parfaitement à jour. Ça a été facile de s’occuper de son administratif. Au milieu du deuil et du gros chagrin, c’était vraiment un soulagement de ne pas se prendre le chou sur les papiers et où les trouver.

    * On m’a diagnostiqué un cancer alors que mes 3 premiers enfants avaient respectivement 5 ans 1/2, 3 ans 1/2 et 9 mois. La veille de l’intervention chirurgicale, j’ai passé la nuit à écrire et j’ai laissé une lettre de 4 ou 5 pages à leur papa (qui ne gérait absolument rien sur le plan administratif et paperasserie, ni grand chose dans la maison, en fait) avec TOUT ce à quoi j’ai pu penser, le pratico-pratique : où étaient les papiers, quelles étaient les échéances pour l’administratif, ou bien pour les enfants (je me souviens lui avoir dit que notre n°3 avait un pied un peu en dedans et qu’il faudrait surveiller ça lors de l’acquisition de la marche, idem pour l’orthodontie éventuelle de n°1, ou bien le fait qu’il y avait dans tel tiroir quelques cadeaux achetés d’avance pour les invitations impromptues aux anniversaires des copains/copines) mais aussi un peu de sentimental et des souhaits pour l’avenir si ça devait mal se passer et qu’ils grandissent sans moi.
    C’est surtout moi que ça a rassurée, en fait, l’idée que si je devais partir, au moins j’avais balisé le terrain et qu’il ne galèrerait pas trop.
    Du coup, après, quand j’ai été en chimio et que ça me transformait en zombie amorphe et nauséeux, il a pu prendre (un tout petit peu) le relais.

    Cela dit, quand on a divorcé quelques années plus tard, l’un des avantages réels que j’ai tiré de cette séparation a été de ne plus avoir à gérer TOUT, l’organisation et l’entretien de cette immense maison. C’était un tel soulagement ! Ça m’a servi de leçon pour la suite, aujourd’hui je gère mon administratif et celui de mes enfants mais mon nouveau conjoint gère seul ses paperasses, je n’ai pas tout pris en charge ce coup-ci. Il prend même sa part de l’administratif commun (nos enfants, achats à deux)
    On a le même système de classement et d’organisation : c’est à dire que je l’ai converti aux boites d’archives contenant des pochettes à fenêtres (VBI tirée de votre blog Laurence !) et quand j’ai besoin d’un papier qui se trouve de son côté, je le trouve facilement et c’est pareil pour lui.
    Idem pour la répartition des tâches ménagères. Ah mais !
    🙂

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  15. Bon, c’est pas gagné par ici, on essaie, on essaie… Mais ils sont encore petits. En revanche, pour le dernier point, on assure un max : ils ont droit tous les jours à leur dose d’amour, franche et directe : câlin, bisous, je t’aime. Merci de nous rappeler que c’est essentiel !

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  16. C’était ma grande angoisse plus jeune de laisser mes filles démunies s’il m’arrivait quelque chose. Elles sont grandes maintenant mais effectivement il faut que je leur laisse des papiers en ordre et étiquetés ! Je leur dis que je les aime régulièrement même si elles le savent et elles trouvent que je suis trop « maman poule » ! On ne se refait pas…. Belle semaine à vous.

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  17. Jeanne

    Le plus important à mon sens, « leur » dire qu’on les aime.
    Raté à chaque fois dans ma vie, et je le regrette encore.
    Pas de tristesse dans mon propos, mais une constatation amère.
    Bonne journée

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  18. Par habitude tout gérer on a tendance à se dire que le jour où on ne peut plus le faire pour raison médicale, tout va s’écrouler et finalement non. Ils sont surprenants et hyper attentifs aux petits détails qui peuvent nous faire plaisir alors qu’en temps normal, ils auraient passé outre. Non seulement ils sont capables de faire les petites taches du quotidien mais ils vont s’appliquer plus que d’habitude. Alors bien sur sur 5 personnes au foyer, je suis la seule à connaître les jours pour sortir les différentes poubelles mais au bout d’un moment l’odeur les fera réagir si besoin 😉

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