Comment vider la maison de ses parents?

B PHMadame S. m’a écrit pour me parler de la situation « tristement banale » qui l’oblige à vider l’appartement de ses parents et leur box, et de la difficulté que cela représente de  débarrasser ces lieux « où sont entassés non seulement toute leur vie, mais également les reliques et vêtement de leurs propres parents décédés, sans compter les éléments de notre enfance en plus ».

Et comme Marianne a  le même souci, mais avec sa grand-tante, je leur propose de procéder ainsi, pour faire le tri:

  • privilégier les objets uniques (soit fabriqués par les mains des personnes chères, soit réalisés pour eux par des artisans), à condition qu’ils vous plaisent réellement;
  • par conséquent, accepter de laisser partir tout ce qui est « manufacturé », fabriqué en série, même si certains objets vous semblent « symboliser » vos parents parce qu’ils s’en servaient beaucoup;
  • lettres, photos: seulement ceux pour lesquels vous savez identifier les personnes (expéditeur ou sujets photographiés). Le reste, même si cela avait beaucoup de sens pour vos parents, n’en a guère pour vous (et hélas, encore moins pour la génération suivante);
  • objets de votre enfance: un exemplaire de chaque type d’objet. Ex: une poupée, un cahier d’école…;
  • livres: se fixer un quota et un genre d’édition avant de commencer le tri. Exemple: 1 livre sur 20, ou toute la Pleiade, mais pas des Poche;

Une fois ce tri fait, je vous suggère de faire venir une société spécialisée dans les débarras (à trouver sur Google, selon votre région).

A moins, si vous pensez que cela vaille la peine, que vous fassiez venir d’abord antiquaire puis brocanteur avant le débarras.

Et vous, chers lecteurs, comment avez-vous fait, pour faire le tri chez vos parents?

 


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15 Commentaires

Classé dans Bordélique?, Conseil en organisation personnelle, Désencombrer, Home organiser ou home organizer, Les autres et moi, Oser jeter

15 réponses à “Comment vider la maison de ses parents?

  1. J’ai été confrontée à cette tâche x 2 en un an et demi… Mes deux parents (divorcés) étant décédés à un an d’intervalle, alors qu’ils n’étaient pas encore vraiment entrés dans le grand-âge..
    Pour ma mère, il s’est agit de vider sa maison et j’y ai consacré beaucoup de temps, cela a fait partie intégrante du deuil.. J’ai tout fait moi-même ou presque, frère et conjoint s’étant assez peu impliqué (mon frère davantage à la fin). Les plus dures étapes ont été le tri des vêtements (j’en garde encore…), et celui des petites choses intimes (salle de bain, voire cuisine).. Au début je gardais chaque cheveu retrouvé sur un pull et photographiais les paquets de chewing-gums entamés / tickets de caisse / emballage des dernières courses… Puis petit à petit cela s’est fait..
    Merci aux cousins qui ont bien voulu garder un ou deux bibelots de famille emblématiques que je culpabilisais de vendre ou donner… Merci aux antiquaires et brocanteurs de m’avoir fait comprendre que meubles, vaisselle ancienne et argenterie n’avaient aucune valeur de nos jours… Merci aux associations locales de redistribuer vêtements et objets aux personnes qui en ont besoin.. Merci à Emmaüs d’être venu emporter les meubles… Merci surtout aux ressourceries de m’avoir permis de voir qu’il y avait des centaines d’objets identiques et que la place de nombreux objets était là… Toutes ces structures de ré-emploi m’ont aidée à trouver du sens dans ce travail de tri auquel j’ai consacré le plus grand soin. Les sociétés de débarras n’étaient pas pour moi (trop violent) mais cela m’a pris des semaines et je n’aurai pu le faire sans avoir fait un break professionnel… J’ai très peu eu recours à la déchetterie.
    Pour mon père, cela a été plus bref / intense / violent car nous n’avons eu qu’une ou deux pièces à « vider », mais dans un contexte familial tendu et nous avons dû tout mettre en cartons, vendre ou donner quelques affaires plus encombrantes en un temps éclair, sans trier, sans faire notre deuil… Et nous avons maintenant deux gros box dans un garde-meuble à trier…
    Reste aussi…. Quatre ordinateurs (ils en possédaient deux chacun)… Des caisses de photos, diapos… Des tonnes de paperasse… Sans compter des tonnes de documents papiers et numérisés, mes deux parents étant férus de généalogie (ce qui n’est pas notre cas à mon frère et moi, mais nous sommes investis de la « mission » de pérenniser leurs recherches..) C’est pour moi le plus compliqué.. J’espère pouvoir en numériser & jeter un maximum mais cela risque de me prendre des années…
    Côté désencombrement d’objets, je vois cela comme un entraînement car ma propre maison est en souffrance et ultra-encombrée ! La faute aux quelques objets de mes parents ramenés, mais aussi au manque de temps pour m’en occuper pendant un an et demi et – ehem – à une certaine tendance écureuil pour mon conjoint et moi-même je dois dire… Les bienfaits du désencombrement ayant réellement été ressentis pour la maison de ma mère, je suis TRES impatiente de pouvoir bientôt m’attaquer au bazar de mon propre domicile qui m’étouffe au plus haut point !

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  2. En fait, il y a clairement un sujet!
    http://cattleyasblog.blogspot.ie/2016/04/ne-gardez-rien-pour-vos-enfants-moins.html

    le grand message à faire passer: penser à ceux qui vous aime, simplifiez-leur la vie, commencez dès à présent à vous concentrer sur l’essentiel

    Cattleya

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  3. Marie

    Oui, comme le souligne Aurélie, ce livre de Lydia Flem a été très important pour moi… Mais peut-être à lire avant ou après, mais pas pendant qu’on est confronté à ce problème, car très poignant aussi…

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  4. Bonjour Laurence,
    Je n’ai moi-même pas encore été confrontée à cette situation mais j’imagine que vider la maison de ses parents n’est pas une situation facile. En temps normal, il n’est déjà pas toujours évident de faire du tri mais quand l’affect se mêle au tri de façon si intense, la tâche se complique.
    A ce sujet, j’ai beaucoup aimé le livre « Comment j’ai vidé la maison de mes parents » de Lydia Flem.
    Bonne soirée.

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  5. Pacfan2, merci infiniment d’avoir pris le temps de détailler la façon dont votre famille s’y est pris pour venir à bout de cette tâche si compliquée.Je pense que bon nombre de lecteurs vont apprécier, comme moi… 😉

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  6. Bonjour à tous
    Tout frais ds mon esprit voilà comment ns ns en sommes SORTiS… car il faut le dire pas facile de tourner cette page qui nous avise, qu’en se brisant le rempart efface le peu d’insouciance restant de notre enfance et qu’aussi ns serons certainement les suivants.
    Nous sommes 3 enfants et avons decidé de « partager » la tâche (en théorie)
    1er rv : Tableau à 3 colonnes A B C où chacun inscrit ce qui l’interesse (ns avions en amont fait de même avc nos propres enfants) (et en ce qui me concerne j’avais preparé un pense bête que je nourissais au quotidien de toute sorte d’idées d’abord en vrac puis réorganisés par categories et priorites).
    Ns avons en meme temps collé etiquettes avc initiales sur nos meubles…objets… Livres…préférés
    > Appel à brocanteur vide maison (après visite fourniture d’1 devis).
    A a géré le RV brocanteur sur les consignes de C qui avait fait les recherches et pris contact
    (pour info RV infructueux car brocanteur interessé par ce que ns voulions garder neanmoins la 1ere etape etait franchie.)
    En fonction de ses dispos chacun organise son demenagement. Principe defini au prealable je me répète…

    > TRI
    B et C, les filles, ont trié ENORMEMENT 3 we entiers
    Vetements valables recupérés retouchés ou donnés à entourage ou association sinon chiffons ou poubelle ,
    Chaussures même punition (par ex petit-fils ont gardé souliers ils ne les mettront peut-être pas mais chacun a des priorites differentes que ns ns sommes attachés à respecter)
    Linge maison (trié par categories et tailles encore bcq d’etiquettes et gommettes,) puis réparti à A B C ou entourage ou asso ou chiffons ou poubelle.
    MEME PRINCIPE pour toutes les categories, vaisselle et batterie de cuisine, outils, appareils menagers…
    ENORMEMENT de travail, de larmes, de mouchoirs mais aussi de sourires, d’éclats de rires nous ont aidé à entamer le deuil de nos parents et de notre maison d’enfance vendue 3 mois plus tard (paramètre supplémentaire non negligeable)
    Malgré les differents ns ns sommes attachés à rester unis le plus possible.
    Après tout ce dispatching ns sommes passés au Débarras.
    B et C, respectant le meme timing par obligation de distance km, ont corellé leurs actions, location de camion de demenagement et de gros bras (via divers reseau d’entraide internet ou relation) pour emmener certaines grosses pieces au stockage ou a la dechetterie.
    A, plus insouciant et moins pressé, s’est attelé à la tâche les 5 derniers jours. Nos diverses propositions pour travailler en fratrie restant sans réponse, A a fermé la maison et transmis les clés aux acquereurs.

    Bien que j’ai oublié certaine chose j’ai qd même le sentiment d’être allée au bout de ma demarche en accord avc ma conscience. Ce fut 3 mois difficiles où je l’avoue j’ai plusieurs fois craqué mais je rebondissais en reactivant la priorité de faire place nette. De plus chaque famille passe par cette période et en discutant (avec qui voulait bien m’écouter, pas tjs les mêmes au risque de lasser) on découvre que les paramètres diffèrent mais la finalité reside.
    La vie continue et depuis je trie, je donne, je « trocante », je « bon coin », je « dechette » régulièrement.
    Exercice liberateur de verbaliser cette tranche de vie (je m’y suis reprise a 3 fois), merci d’avoir posé la question.

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  7. La nécessité de vider la maison de ma belle-mère m’a fait comprendre,comme à Caroline il fallait agir dès à présent. Cela tombe bien puisque je me suis lancée dans une démarche de réduction des déchets. Que c’est difficile, de vider une maison de famille !!, Ma belle sœur et mon beau frère étaient trop affectés pour agir. Nous avons récupéré chacun des meubles auxquels nous tenions mais sans encombrer nos maisons et, pour nous, un peu de linge de maison. Les affaires ou meubles les plus abimés sont partis à la déchetterie, un peu vendus sur le bon coin et le reste distribué aux petits enfants qui en ont bien voulus. Il nous a fallu pratiquement 6 mois pour arriver à bout de tout cela. Courage.

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  8. Marie

    Le sujet est crucial, en effet… une étape terrible. Et, pour une fois, pardon Laurence, les lumières que vous nous apportez sont bien faibles… Sans doute parce que le problème est insoluble.

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  9. Caroline

    Après le décès de ma grande tante, j’ai vu ma mère faire face à une montagne d’objets et de papiers… je l’admire pour avoir réussi à gérer son chagrin, les démarches et ça. Le tout, à l’autre bout de la France! Ça m’a fait un électrochoc et j’ai commencé à vider ma propre maison et organiser mes papiers parce qu’on peut avoir à faire face au deuil à n’importe quel âge. J’ai créé un tableau de bord papier en tête de mon classeur général avec mes souhaits d’obsèques et tout mes numéros de comptes et abonnements à résilier. quand aux meubles, faites-en un grand feu! On n’oublie pas quelqu’un en jetant sa brosse à dent ou sa paire de chaussures préférées (sinon, ça aurait marché avec mon ex! )

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  10. Merci Laurence, d’ue grande aide comme toujours!

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  11. CATHY

    Bonjour Laurence,
    votre article tombe a pic pour moi car j’ai quelqu’un de ma famille qui est décédé. Sauf que la tâche est titanesque, il ne jetait rien, toutes les pièces sont envahies, tout est mélangé…et sale !
    Rien que pour réunir les papiers il a fallu chercher partout. Dans certaines pièces on ne peut même plus avoir accès !
    Comme je veux vendre la maison, je dois obligatoirement faire place nette.
    Ce qui complique les choses, c’est le tri imposé par les déchetteries : c’est bien quand on a peu de déchets, mais dans des cas où c’est des montagnes de déchets, ce n’est vraiment pas facile.
    Heureusement il y a votre blog, je vais m’en servir pour me donner du courage.

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  12. Amandine

    Outre les sociétés, je signale que certaines communautés Emmaüs ainsi que les ressourceries et recycleries peuvent également débarrasser des maisons. Ce sont des structures à but non lucratif, on sait ainsi que les biens familiaux serviront pour la bonne cause!

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  13. …. et sa propre maison !
    Bonjour Laurence,
    Tous ces articles me parlent, ô combien ! J’ai vidé la maison de mes parents, mon unique frère étant déjà décédé, bien trop jeune. Et ce sont les « noisettes » de tous que j’ai récupérées, casées tant bien que mal dans ma grande maison. Et là, je ne peux plus, ni garder, ni entretenir tant le lieu que les objets. J’ai beau trimballer de pleines voiturées de sacs et cartons, à Emmaüs, au Secours Populaire, à d’autres Associations, jeter des dizaines de sacs poubelles de 120 l, j’ai l’impression de vider une piscine à la petite cuillère.
    Les paquets de cartes de vœux, bien classées par années, que je n’ose regarder avant de jeter, chaque lot contenant quelques lignes de telle ou telle personne disparue, petite trace d’une main encore en vie à ce moment-là….
    Là, il n’y a plus de « ça peut servir »…
    Courage à celles qui doivent le faire aussi !
    Bonne journée et merci Laurence pour cet article qui tombe à point nommé.

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  14. C’est un sujet très délicat. La maison de nos parents est chargée de souvenirs et il est parfois difficile de s’en séparer ! Mais souvent également très encombrée. J’ai perdu mon Père l’an dernier et j’ai proposé à ma mère de faire un peu de tri , mais elle n’a rien voulu jeter ! Les placards sont remplis de papiers divers et variés datant de plus de 30 ans ! Donc je n’ai aucune solution…. A part être de plus en plus persuasive pour faire un vrai tri !

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  15. noju

    Je viens de vider l’appartement de mes parents partis en maison de retraite et ce fut un creve coeur physique et psychologique
    D’abord pour y voir plus clair j’ai jeté les choses sans importance , mes parents accumulaient énormément , puis le tri pour les Emmaus (vêtements , batterie de cuisine , livres de poches , petits bibelots qui peuvent être utiles à autrui en faisant gagner 3 sous aux compagnons ) , puis les antiquaires mais là, vous ne gagnerez rien , ces personnes vous achètent les meubles qui en valent la peine 3 sous mais les revendent 3 à 4 fois plus chers et se plaignent de ne rien vendre ,enfin ces pauvres comment font ils pour subsister…… et ensuite je garde ceux qui ne se vendent pas et ceux qui me rappellent mes souvenirs d’enfance et quelques petites choses qui me rappellent mes parents en fait je privilégie ce qui me plaît sinon on garderait tout et là. ….. il faudrait pousser les murs ou déménager !!!!!!
    j’espère avoir répondu du au deal
    Je vous embrasse
    Pascale

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