Je loue rarement les initiatives de mon Carrefour local.
Ainsi, le magasin a mis à notre disposition des douchettes, qu’on trimballe avec nous pendant les courses pour nous « permettre » de scanner les articles au fur et à mesure qu’on remplit notre caddie. J’ai essayé; j’aime bien tester les nouveautés, surtout quand j’y entrevois un gain de temps possible.
Mais quand j’ai vu qu’il fallait vider tout le contenu du chariot à l’arrivée en caisse au cas où on aurait oublié de scanner quelque chose, j’ai renâclé sérieusement. Et comme le corbeau, on ne m’y reprendra plus. (Et puis, à la réflexion, je n’aime pas l’idée qu’on pourrait me priver de ces adorables caissières et caissiers que j’admire).
Cependant, je tiens ici à exprimer ma satisfaction pour une autre de leurs initiatives: des bacs ont été placés à l’entrée du magasin pour recueillir toute sorte d’emballages et permettre leur tri.
Je sors de la caisse, je passe par la case départ et j’y laisse tous les suremballages qu’on m’impose: cartonnettes, boîtes, films et sachets plastiques. Quelle jubilation de ne plus devoir bourrer ma propre poubelle avec des déchets non voulus!
A quand la possibilité de venir avec ses propres récipients, les faire peser à vide et les remplir de fruits, légumes, graines, viande, poisson, fromage?
En tout cas, pour l’instant, reste à convaincre les livreurs de publicités sur papier de respecter le (pourtant clair) « pas de pub SVP » qui trône sur ma boîte aux lettres…
Limitée, moi?
Jusqu’à dernièrement, j’aurais juré qu’aucune croyance limitative ne m’empêchait d’atteIndre mes objectifs.
Mise à part une certaine timidité et modestie qui m’empêche de me jeter sur les gens à tout propos pour leur expliquer longuement tout le bien que je peux leur apporter…
Pourtant, curieuse, je suis allée tenter de découvrir en formation ce qui pourrait bien me freiner dans ma vie professionnelle. Là, au bout de quelques heures, j’ai fait une drôle de découverte, grâce à l’approche originale de la coach qui animait cette journée de formation.
Peur de l’échec? Eh bien, non. Peur de réussir? Pas plus. Manque d’ambition? Pas du tout. Angoisse de ne pas être à la hauteur? Que nenni. Peur que l’on ne m’aime plus, de me faire avoir? Mais non, rien de tout ça. Alors, quoi, bon sang? Qu’est-ce qui pourrait bien me freiner? Serais-je venue pour rien?
Figurez-vous que j’ai découvert que je possède l’étrange conviction suivante: je me crois obligée de toujours faire mieux. Obligée.
Comme si j’avais un couteau sous la gorge.
Comme si faire correctement ce que je sais faire n’était pas déjà suffisant.
Apparemment non.
L’idée que je pourrais simplement faire aussi bien que la fois d’avant (et le savourer, peut-être?), ce n’est pas correct pour moi. Ce serait comme stagner, ce serait…je ne sais pas: plus qu’insatisfaisant, presque dangereux.
Pourquoi c’est limitant? Parce que, si je dois exécuter plusieurs fois la même chose, au même niveau, sans « progresser », je préfère ne pas faire. Cela ne m’intéresse pas.
Jusqu’à ce jour, je voyais plutôt cette conviction comme une sorte de moteur dans ma vie. Un brin de perfectionnisme ne nuit pas, pensais-je. Et puis, relever des défis, c’est stimulant. Je n’aime simplement pas ce qui est monotone, voilà tout.
Cependant, en y regardant de plus près, c’est aussi effrayant, ce besoin de faire toujours plus, toujours mieux. Parce que ça n’a pas de fin. Les financiers, en parlant des hausses boursières, disent que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. Les Laurence non plus. Il faut qu’elles s’y fassent.
Vous les connaissez, vous, les croyances qui vous limitent, qui vous empêchent d’avancer, de réussir?
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